mardi 13 mars 2018

La Tunisie, premier pays du Maghreb en matière de "prospérité" selon le Legatum Institute

La Tunisie se classe 94e sur 149 dans l'indice de prospérité publié par l'institut Legatum dans son édition 2017. Ainsi, la Tunisie perd une place par rapport à l'année 2016, et a reculé de 28 places depuis la création du classement en 2006.



Le classement de la Legatum Institute se base sur plusieurs indicateurs, dont la richesse, la bien portance économique, l'éducation, la santé, le bien-être personnel et l'environnement.

Au niveau de l'économie, la Tunisie obtient la note de 55,53/100 et se classe 111e sur les 149 pays étudiés. L'économie suédoise occupe la première place mondiale, tandis que celle du Yémen arrive en dernier avec un score de 39,11/100.

Du côté du climat et des opportunités d'entrepreneuriat, la Tunisie arrive 89ème et obtient le score de 51,94/100. Sur le plan mondial, les Etats-unis offrent le meilleur climat entrepreneurial, alors que la Libye arrive en fin du classement avec un score de 33,3/100.

S'agissant de la gouvernance, la Tunisie arrive 59e dans cet indice de prospérité et obtient 51,69 en guise de score. La Finlande arrive en première place en terme de gouvernance, le Yémen, lui, ferme la marche avec la note de 20,6/100.

Quant à l'éducation, la Tunisie arrive à la 103e place parmi les 149 systèmes éducatifs étudiés, avec un score de 49,31/100, bien loin de celui de la Suisse qui occupe la première place et réalise un score de 81,4/100. Le Niger quant à lui arrive en dernier avec une note de moins de 20/100.

La Tunisie réalise son meilleur score (71,85/100) dans le classement des systèmes de santé, arrivant à la 66e place. Le Luxembourg arrive en tête du classement (85,6/100), et le Tchad en dernier.

Sur le plan sécuritaire, la Tunisie se classe 77e et réalise un score de 65,38/100, faisant ainsi mieux que l'Egypte (116e), l'Afrique du Sud (124e) ou encore l'Irak qui arrive en dernier avec le score de de 33/100.

En matière de libertés individuelles, la Tunisie occupe la 114e place avec le score de 44,97/100, faisant mieux que l'Egypte ou encore la Russie. La Nouvelle-Zélande arrive quant à elle en tête du classement avec un score de 92,76/100, et le Yémen en dernier.

Du côté du "capital social" que le Legatum Institute définit comme étant la qualité des relations sociales et le degré de participation de la société civile, la Tunisie arrive à la 103e place et obtient la note de 47,06/100, le plus mauvais score réalisé dans tous les indicateurs étudiés. L'Australie est en tête de liste en terme de "capital social", alors que le Burundi arrive en dernier avec un score de 35,16/100. 

La préservation de l'environnement fait également partie des facteurs étudiés par le Legatum Institute. Ainsi, la Tunisie se positionne 92e, réalisant le score de 59,11/100. La Norvège occupe la première place alors que le Pakistan arrive en fin du classement.

Faisant le bilan par rapport à ces dernières années, la Tunisie aura gagné en gouvernance, santé, et libertés individuelles. Par rapport à 2016, elle a gagné 33 places au niveau du "capital social", et perdu 18 au niveau de l'économie.

La Tunisie se classe 10e parmi les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA), faisant mieux que ses voisins l'Algérie (116e mondialement), le Maroc (97e) et l'Egypte (120e). Israël occupe par contre la première place dans la région MENA suivie des Émirats Arabes Unis et du Qatar, tandis que le Yémen, l'Irak et la Libye arrivent en dernier.

Méthodologie
Les indicateurs étudiés:
  • L'économie : Le degré d'ouverture de l'économie, les indicateurs macro-économiques, la croissance, les opportunités économiques et l'efficacité du secteur financier.
  • Le climat entrepreneurial : La qualité de l'environnement entrepreneurial, son infrastructure commerciale, les obstacles à l'innovation et la flexibilité du marché du travail.
  • La gouvernance : La primauté du droit, une gouvernance efficace, et la démocratie.
  • L'éducation : Le niveau d'accès à l'éducation, la qualité de l'éducation et le capital humain.
  • La santé : Les services de santé de base, l'infrastructure sanitaire et les soins préventifs.
  • La sécurité : La sécurité nationale et la sécurité personnelle.
  • La liberté personnelle : Le progrès réalisé au niveau des droits fondamentaux, les libertés individuelles et la tolérance sociale.
  • Le capital social : La qualité des relations sociales et la participation de la société civile.
  • L'environnement : La qualité de l'environnement naturel et les efforts de préservation de l'environnement
par Taieb Khouni, paru le 14 décembre 2017

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