Maurer: la «liste grise» est «négligeable»
Union européenneQuarante-sept pays, dont la Suisse, figurent sur une liste de surveillance de l'UE. Le conseiller fédéral s'est exprimé dimanche dans la presse.
La «liste grise» des paradis fiscaux de l'UE, sur laquelle la Suisse a été inscrite mardi, est «négligeable» selon Ueli Maurer. Prenant acte de la décision de l'Union européenne, le ministre des finances considère que cette «liste de surveillance» ne change rien.
Ueli Maurer est revenu dimanche sur le classement de la Suisse par l'Union européenne.
Dans un entretien avec les journaux alémaniques Zentralschweiz am Sonntag et Ostschweiz am Sonntag,
Ueli Maurer estime qu'il n'y a absolument aucune raison pour que Berne
figure sur ladite liste. Il n'entrevoit cependant pas d'effets négatifs
sur la place financière helvétique.
Pour nombre de sociétés
étrangères, la Suisse est l'endroit idéal du fait de sa stabilité, de sa
sécurité et de sa fiabilité, souligne le Zurichois. Qui ne voit
actuellement aucun signe indiquant que la place financière soit
davantage sous pression.
La réaction de Johann Schneider-Ammann est
autre: samedi dans l'émission «Samstagsrundschau» de la SRF, le
ministre de l'économie s'est dit «irrité» de ce que la Suisse apparaisse
sur cette liste. Il estime que l'Union européenne rappelle ainsi à la
Confédération ses devoirs suite au rejet de la 3e réforme de
l?imposition des entreprises (RIE III), ce qui n'était pas nécessaire.
Listes noire et grise
Bruxelles
s'est dotée mardi d'une «liste noire» des paradis fiscaux, tous situés
hors des frontières de l'Union européenne (UE). Si la Suisse n'y figure
pas, elle intègre toutefois la «liste grise».
La liste noire
compte dix-sept pays, a annoncé le ministre français de l'Economie et
des Finances Bruno Le Maire. Y figurent notamment Bahreïn, la Corée du
Sud, les Emirats arabes unis, les îles Marshall, la Mongolie, Panama et
la Tunisie.
Quarante-sept autres pays dont la fiscalité n'est pas
conforme aux règles européennes, mais qui ont promis d'y remédier, se
trouvent sur la «liste de surveillance». Outre la Suisse, on retrouve le
Maroc et le Cap-Vert. Les pays moins avancés de cette liste ont deux
ans pour se mettre en règle. Les autres, dont la Suisse, ont jusqu'à la
fin de l'année 2018 pour honorer leurs engagements. (ats/nxp)
Créé: 10.12.2017, 09h29
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