Une cinquantaine d’associations ont pris part à la 2ème édition du
forum de partenariat avec la société civile, organisée samedi 2 décembre
à la Cité des sciences de Tunis, sur le thème “De la contribution de la
société civile au développement et à la cohésion sociale”.
S’exprimant lors de ce forum, organisé à l’ initiative du projet
Tamkeen du programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et
du ministère chargé des Relations avec les instances constitutionnelles,
la société civile et des droits de l’Homme, Diego Zorilla, représentant
du PNUD en Tunisie, a souligné que l’objectif de cette rencontre est de
réunir les différentes associations travaillant sur la cohésion sociale
afin de trouver, ensemble, des solutions aux problèmes
socio-économiques, notamment des jeunes et des femmes, en Tunisie.
La société civile peut jouer un rôle déterminant dans l’orientation
de la jeunesse tunisienne qui souffre de l’exclusion politique et
économique et du manque d’accès à l’emploi, a-t-il souligné. La faible
participation des jeunes à la vie publique a de grandes répercussions
sur leur situation sociale puisqu’elle contribue à les désocialiser et à
développer chez eux des comportements autodestructeurs, estime Zorilla.
Il évoque l’importance du dialogue et de l’implication de la société
civile dans la proposition des solutions pour sauver cette jeunesse,
appelant à la tenue périodique de ce forum afin de débattre de thèmes
favorisant la cohésion sociale tels que “l’usage des réseaux sociaux
pour la promotion du dialogue”, “l’insertion économique”, “le
volontariat et la réponse aux crises”.
De son côté, Chirine Ben Abdallah, chargée de communication au PNUD,
mettra en relief le rôle de la société civile dans le renforcement de la
cohésion sociale et l’engagement citoyen, à travers, notamment, la
prévention de l’extrémisme violent.
Le présent forum est une opportunité pour des dizaines d’associations
partenaires du PNUD, pour présenter les résultats de leurs projets et
se rencontrer avec les bailleurs de fonds et les intervenants majeurs
auprès de la société civile, a-t-elle fait savoir. Et que “ces
associations ont conduit diverses initiatives visant à lutter contre
toute forme de violence”.
Présentant un aperçu des actions de la société civile, menées entre
2012 et 2016, elle a indiqué que plusieurs initiatives, appuyées par le
PNUD, ont aidé les jeunes issus de milieux défavorisés à s’impliquer
davantage dans le débat sur l’avenir du pays, en leur donnant
l’opportunité de faire part de leurs aspirations.
Un programme de développement de capacités nationales en matière de
dialogue et de construction du consensus a été mis en œuvre dans les 24
gouvernorats du pays, permettant de renforcer des mécanismes de
dialogue, de médiation, de prévention et de gestion des crises, a-t-elle
fait remarquer.
Le directeur de la coopération suisse, Romain Darbellay, affirme,
pour sa part, que la coopération avec la société civile permet de
s’attaquer à des problèmes sociaux qui menacent les jeunes ayant trait
notamment à la violence, l’immigration et le terrorisme.
Darbellay invite à travailler, d’une manière collective, sur les
causes du désespoir de la jeunesse tunisienne et à renforcer le
sentiment de la citoyenneté auprès d’elle.
En marge de ce forum, 5 ateliers et deux sessions d’information sur
les thèmes “le rôle de la société civile et des jeunes dans la
réalisation des objectifs de développement durable (ODD) et “la
plateforme gouvernementale du discours alternatif et de la lutte contre
la radicalisation” ont été organisés.
En outre, un programme culturel a été présenté dont des pièces de
théâtre et une projection de films réalisées par les associations dans
le cadre de leurs projets appuyés par le PNUD.
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