Les intervenants à la séance d’ouverture de la rencontre régionale
sur “Les bonnes pratiques en matière de protection des réfugiés et de
gestion des flux migratoires mixtes” dont les travaux ont démarré, jeudi
14 décembre à Tunis, à l’initiative de l’Institut arabe des droits de
l’Homme (IADH) et du Haut Commissariat des Nations unies pour les
réfugiés (HCR), ont mis l’accent sur la nécessité de mettre en place un
cadre juridique garantissant le respect de la dignité des réfugiés en
Tunisie ainsi que la protection de leurs droits et déterminant leurs
devoirs envers la société.
A cette occasion, le président du conseil d’administration de l’IADH,
Abdelbaset Ben Hassen, a souligné que le secours des réfugiés n’est pas
seulement une question de moyens mais une conviction en la nécessité de
respecter la dignité de ces derniers, indiquant que la grande
solidarité avec les réfugiés libyens dans le sud du pays au lendemain de
la révolution de 2011 constitue, selon le HCR, l’une des plus grandes
actions de solidarité à travers l’histoire.
Il a affirmé que le projet de loi, élaboré depuis 2012 par le
ministère tunisien de la Justice en collaboration avec les instances et
les organisations nationales et internationales, revêt une dimension
symbolique dans la mesure où, une fois adopté, il constituera une
première du genre dans le monde arabe.
L’importance de ce projet de loi réside, selon Ben Hassen, dans le
fait qu’il contribuera à promouvoir le système des droits de l’Homme en
Tunisie et consacrer l’égalité des droits.
Le représentant du bureau du HCR à Tunis, Mazen Abou Chanab, a mis en
exergue l’engagement de la société civile en faveur de la cause des
réfugiés en Tunisie.
L’ambassadeur de Suisse en Tunisie, Rita Adams, a déclaré que la
question des réfugiés est une question qui intéresse aussi bien les pays
du nord que du sud, indiquant que la Suisse et la Tunisie s’emploient
dans le cadre du programme sur l’immigration et la protection des
catégories vulnérables, à agir pour renforcer la transition démocratique
en Tunisie et à consolider la coopération dans le domaine de
l’immigration au niveau du financement des projets relatifs à la mise en
place du cadre juridique réglementant la question de l’immigration et
de la gestion commune des frontières.
Le programme de la conférence comporte trois séances scientifiques
consacrées à l’échange d’expertises au sujet des bonnes pratiques en
matière de protection internationale des réfugiés, au complémentarité
des rôles entre les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux et à
la gestion des situations de crises humanitaires.
Paru le 15 décembre 2017
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