Rachid Hamdani devant sa maison de Crans-près-Celigny en avril 2010. (Photo: Keystone)
Ex-otage en Libye Le Suisse d'origine tunisienne, retenu en otage durant 19 mois en Libye avec Max Göldi durant la crise entre Berne et Tripoli, est traîné devant la justice à Nyon par l'avocat des deux hommes.
Saleh Zahaf, l'avocat libyen des deux hommes
arrêtés en juillet 2008 puis retenus en otage durant la crise entre la
Suisse et la Libye suite à l'arrestation d'Hannibal Kadhafi à Genève,
réclame 140'000 dollars à l'un deux, en l'occurrence Rachid Hamdani,
selon le site de la RTS mardi. Le cas sera tranché par le juge de paix du district de Nyon jeudi.
Rachid
Hadmani avait reçu un commandement de payer de la part de Saleh Zahaf,
qui le représentait en Libye durant la période où il était pris en
otage. Mais il avait immédiatement fait opposition. Son avocat, Me
Nicola Meier, a expliqué à la RTS «que la procédure n'était pas fondée
et était immorale, compte tenu de ce que son client avait subi en
Libye».
Menaces en Libye
De son côté, Saleh Zahaf a
justifié sa demande en affirmant que les deux ans où il a représenté les
otages suisses ont été «les années les plus dures de sa vie» et qu'il
avait reçu des menaces pour les avoir défendus. En outre, il a affirmé
avoir reçu de l'argent d'ABB, la firme qui employait à l'époque Max
Göldi, l'autre otage.
L'avocat libyen a présenté toute une série
de documents à la RTS dont un texte, signé par Rachid Hamdani, dans
lequel celui-ci s'engage «à payer les montants des factures
susmentionnées pour les services juridiques rendus» par Saleh Zahaf.
C'est ce document qui a provoqué la mise aux poursuites de l'ex-otage.
Mais
selon l'avocat de Rachid Hamdani, celui-ci a été contraint de signer le
document. Il a également relativisé le rôle joué par l'homme de loi
libyen. Selon lui, c'est surtout la Confédération qui a permis la
libération des deux hommes, en février 2010 pour Hamdani et en juin 2010
pour Max Göldi.
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