mercredi 13 juin 2018

Salim Khelifi a faim de jeu

de Marc Fragnière, publié le 13 janvier 2015

Le milieu de terrain inter­national suisse M21 espère emmagasiner des minutes sur les pelouses, ce printemps. (Photo EQ Images)  

Transféré de Lausanne à Brunswick lors du mercato hivernal 2014, le Vaudois entend désormais s'établir en Basse-Saxe.

Après avoir vu sa progression perturbée par une blessure en 2014, Salim Khelifi a repris lundi le chemin de l'entraînement, avec la ferme intention de s'installer dans une position de titulaire, alors que son club, actuel 4e en 2e Bundesliga, se battra pour réintégrer l'élite allemande, un an après l'avoir quittée.

Salim, quel bilan tirez-vous de votre première année en Allemagne?

Il est mitigé. En arrivant ici en février 2014, j'avais d'autres ambitions. Tout ne s'est pas passé comme je l'aurais voulu. Ma progression a été perturbée par des blessures, mais j'ai confiance en mes ­moyens. Maintenant, je suis OK physiquement: la situation va évoluer dans le bon sens.

Il n'a pas été approché par la Tunisie
A l'instar d'autres membres des sélections juniors suisses, Salim Khelifi possède une autre nationalité. Alors que le Cameroun avait tenté de recruter le Bâlois Breel ­Embolo pour disputer la Coupe d'Afrique des Nations 2015 dès ce week-end, la Tunisie n'a pas fait le forcing auprès de Khelifi. «Je suis l'actualité de la sélection et j'ai des contacts avec des joueurs, mais il n'y a pas eu d'approche officielle et, de toute manière, mon absolue priorité, c'est mon club », a dit le Vaudois. 

Que peut-on vous souhaiter pour 2015?

J'espère petit à petit m'installer comme titulaire lors du deuxième tour. J'ai discuté avec l'entraîneur et les dirigeants de ma situation, de mon envie d'obtenir plus de temps de jeu et ils m'ont assuré de leur soutien et de leur confiance.

«Notre religion, ce n'est pas ça!»

De confession musulmane, ­Salim Khelifi n'a, comme beaucoup de ses coreligionnaires, pas été insensible à la vague d'attentats qui ont frappé la France la semaine dernière. «En tant que musulman, je suis choqué. Ces terroristes n'ont rien compris. Notre religion, ce n'est pas ça!» s'est indigné le Suisse d'origine tunisienne. 

Il vous reste trois ans de ­contrat à Brunswick...

Oui, et on m'a redit qu'on comptait sur moi à l'avenir.

Une bonne nouvelle puisque vous semblez enchanté par votre nouvel environnement...

Clairement, tout me plaît ici. Les gens, la ville, le football allemand, l'ambiance au stade, je suis vraiment heureux ici.

Vous qui avez connu l'anonymat de la Pontaise, cela doit vous changer d'évoluer régulièrement devant plus de 20'000 spectateurs...

Oui, c'est fantastique! A ­Brunswick, les gens vivent pour le football. Le statut de footballeur se vit de façon complètement différente ici par rapport à Lausanne.

A Brunswick, il y a d'autres Suisses dans le contingent. Quelles sont vos relations avec Ohran Ademi et Saulo Decarli, que vous côtoyez aussi en équipe nationale M21?

Ohran vient d'être prêté à Ahlen. Pour des raisons de langue, j'étais moins proche de lui que de Saulo, qui parle très bien français et que je connais depuis les sélections juniors suisses.

Comme vous, Decarli navigue entre l'équipe première et la 2...

Comme moi, il a commencé la saison comme titulaire, puis a été blessé. Mais si tout se passe bien pour lui, je pense qu'il va retrouver son ancien statut ce printemps.

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