samedi 29 septembre 2018

Une institutrice chrétienne suisse en Tunisie



Jessica, institutrice chrétienne en Suisse, a passé plusieurs mois en Tunisie pour enseigner dans une école.




Pourquoi es-tu allée en mission en Tunisie?

J’aime découvrir d’autres cultures, voir comment vivent les gens, partager ma foi en Jésus avec eux et apprendre d’eux. Quand j’ai décidé de devenir institutrice, je faisais déjà le rêve d’enseigner dans un autre pays. J’ai donc demandé à Dieu où aller et la porte de la Tunisie s’est ouverte. La culture orientale me fascine.

Avec quel genre de personnes as-tu passé du temps?

Avant de commencer l’école, j’ai vécu un mois avec une chrétienne tunisienne. Elle dirige une église dans son appartement et, là, j’ai appris à connaître d’autres chrétiens. Par la suite, j’ai vécu avec deux femmes françaises engagées comme volontaires à l’école. À l’école même, les enseignants étaient amicaux, mais il leur a fallu du temps pour m’intégrer activement, par exemple en partageant leur nourriture avec moi, ce qui est très important en Tunisie. En faisant du sport également (kung fu), j’ai rencontré des jeunes qui m’ont très chaleureusement accueillie.

Quelle est la situation dont tu te souviens le plus?

Lors d’une escalade, je suis tombée d’une hauteur de cinq mètres sur le dos sur un rocher. Mes compagnons s’attendaient au pire. Je suis restée consciente. J’ai été transportée en ambulance à l’hôpital, où les normes sont assez différentes de celles de la Suisse. Je souffrais beaucoup, mais je sentais que Jésus était avec moi et, à l’étonnement des médecins, je n’avais ni fracture ni blessure interne. Je suis donc sortie de l’hôpital le matin à deux heures, après environ treize heures passées là, avec une ordonnance d’analgésique. Loué soit le Seigneur!

Qu’est-ce qui t’a causé des problèmes?

Je ne vivais pas de relations personnelles et ne m’attendais pas à ce que l’enseignement dans une culture étrangère soit si différent. Au début, il y avait un chaos total dans mes classes. Les enfants tunisiens aiment parler fort, chanter, danser et bouger, ce qui est difficile dans une petite salle de classe. Cela a été difficile pour moi de me sentir dépassée, de faire face à l’échec et à la frustration. Cela m’a aidée de me décharger sur le Seigneur, de lui demander conseil et de ressentir son amour.

Qu’est-ce que cet engagement a changé pour toi personnellement?

Ma relation avec Jésus s’est approfondie. Il était, est et sera toujours à mes côtés. Beaucoup de gens ont à endurer des choses difficiles mais, grâce au Seigneur, l’espérance se faufile dans ces situations. Il nous donne la force et l’amour pour rester même si le succès n’est pas au rendez-vous. Il prend toujours soin de nous et nous donne la joie de vivre. J’ai aussi appris à apprécier de nouveau ma vie en Suisse: ma famille, ma colocataire, mon église et les moments que je passe avec mon fiancé, la liberté de mouvement, la proximité de la nature, la crédibilité des personnes, et une photocopieuse et une connexion internet qui fonctionnent.

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samedi 22 septembre 2018

Les anciens ministres Taoufik Baccar et Rafaa Dekhil embauchés par un important cabinet de conseil


 Publié le 27 mai 2016

 

Les compétences tunisiennes qui ont travaillé sous le régime de Ben Ali sont de plus en plus convoitées par les entreprises internationales et autres cabinets de conseil qui veulent profiter de leur expérience et leur savoir faire.

C’est ainsi qu’un discret duo helvético-tunisien a entrepris de fédérer plusieurs technocrates stars au sein d'un même cabinet. Dans son dernier numéro en date du 26 mai 2016, Maghreb Confidentiel rapporte que Taoufik Baccar, qui a été ministre des finances et gouverneur de la Banque centrale, ainsi que Rafaâ Dhékhil qui a été deux fois ministres et ancien PDG de deux grandes entreprises nationales, la CPG et la SNDP, ont été embauchés en tant qu’experts consultants sur certains dossiers par Ronigger Maghreb créée en mars dernier et qui représente dans la région la société de conseil suisse Ronigger Advisory Partners.

Ce cabinet est dirigé par une suissesse vivant à Hammamet, Irene Mag et l'ex- directeur central de Tunisair, Souhail Boulaaba qui a, également, dirigé la compagnie Koral Blue Airlines compagnie charter associant Karthago Airlines à l’égyptien Orascom.

Taoufik Baccar a pris en charge le dossier financier tandis que Rafaâ Dekhil s’est chargé des affaires minières et pétrolières.

Toujours selon la même source le cabinet Ronigger Maghreb travaille actuellement au refinancement de l’une des principales institutions de Microfinance. Il se pencherait sur la gestion de l’un des aéroports du compagnie en Libye, ainsi que sur la création d’une compagnie aérienne privée dans ce pays.

Il est à signaler que ce même cabinet a engagé un ancien haut gradé de la marine nationale, l’amiral Layouni et l’hôtelier Faouzi Belgacem.

samedi 15 septembre 2018

Mort suspecte d'un détenu en Suisse

Publié par

Nicolas Mattenberger, député socialiste et avocat dans le canton de Vaud, et sa consoeur parisienne Isabelle Coutant-Peyre préparent une plainte pénale pour « homicide par négligence ». Ils demandent que l’on fasse toute la lumière sur la mort de Skander Vogt, détenu dans le quartier de haute sécurité de la prison de Bochuz le 11 mars dernier. Ce décès est d’autant plus embarrassant pour l’administration pénitentiaire que cet helvético-tunisien aurait dû être libéré en… juin 2001.
En effet, Skander Vogt n’avait été condamné qu’à 20 mois de prison pour des imbécilités d’adolescent : dommages à la propriété, injures, menaces, vol, violences. Mais l’article 43 du Code pénal suisse permet de priver le condamné du droit à la liberté, à l’expiration de la peine prononcée, pour une durée illimitée, si « en raison de son état mental, le délinquant compromet gravement la sécurité publique ». Entré à 20 ans derrière les barreaux, il n’en est sorti dix ans plus tard que les pieds devants.

Skander Vogt



Victime de brimades répétées

« Depuis 2006, j’ai alerté la Cour européenne des droits de l’homme sur cette situation invraisemblable, totalement inhumaine », proteste Isabelle Coutant-Peyre, l’un des défenseurs de Skander Vogt. En effet, depuis une décennie, l’homme était considéré par l’administration pénitentiaire comme extrêmement dangereux. Il ne sortait de sa cellule que pieds et poings enchaînés. Or, ce garçon, rappeur passionné, se montrait au contraire gentil, joyeux, drôle, curieux de tout, avec le réseau d’amis qu’il avait pu se constituer en dehors de la prison. Ils étaient une cinquantaine d’entre eux à assister à ses funérailles au cimetière de Montoie, à Lausanne, mardi dernier.
Que s’est-il passé ? En 2008, Skander Vogt souffre des dents, mais la prison de Bochuz (canton de Vaud) lui refuse le dentiste. Pour protester, le prisonnier grimpe sur le toit de la prison, et y reste trente heures, soutenu par les autres détenus. Depuis, les responsables de l’établissement lui vouent une haine sans bornes. Les humiliations pleuvent. La semaine dernière, on lui confisque sa radio. Furieux, Skander annonce « ce soir, ça va cramer », et il met le feu à son matelas. La fumée envahit la cellule.

Les gardiens n’interviennent pas

« Comment expliquer que les gardiens ne lui ont pas porté secours ? On nous dit que Skander était considéré comme dangereux et qu’ils avaient peur d’entrer dans sa cellule ! Ça ne tient pas la route », dénonce Nicolas Mattenberger.
Les gardiens vont donc le laisser s’asphyxier pendant une heure et demie, entre 1 heure et deux heures 30 du matin, attendant les renforts des troupes d’élite de la police vaudoise.
La mort est constatée à trois heures.

De Tunis au Léman

Sanda, 34 ans, et Skander, 30 ans, ont perdu très tôt leur mère tunisienne. Vivant à Tunis, ils sont recueillis par une tante. Leur père, originaire de Bâle, en Suisse, perd le contact avec ses enfants. Ces derniers arrivent sur les bords du lac Léman en 1993 et sont recueillis par des familles d’accueil. Skander tombe alors dans la petite délinquance.
Le directeur de la prison téléphone à Sanda Vogt, la sœur aînée de Skander, lui affirmant que son frère s’est suicidé. Depuis, l’administration pénitentiaire a changé de version, prétendant que le prisonnier empêchait les gardiens de lui porter secours, proférant contre eux des menaces de mort. Déclaration aussitôt démentie par le voisin de cellule de Skander. Habituellement, un incendie provoque une grande animation dans une prison. Mais cette fois, les gardes-chiourmes ne semblaient pas pressés d’intervenir, se contentant de chuchoter.

Enfermé sans expertise psychiatrique

« Nous n’allons pas lâcher l’affaire, c’est trop grave. Ce malheureux a été martyrisé pendant dix ans. Et il y en a d’autres dans les prisons suisses. Comment peut-on priver un homme de sa liberté sous prétexte qu’il serait dangereux ? Depuis des années nous réclamions une expertise psychiatrique », dénonce Isabelle Coutant-Peyre.


samedi 8 septembre 2018

Kamel Lazaar

 
 
 
 
Kamel Lazaar
Genève

2012

Fortune estimée: 300 à 400 millions
Variation par rapport à l'année précédente: 
 
Le fondateur de Swicorp, une banque d’affaires basée en Arabie saoudite et à Genève, pilotera la cession de Carthage Cement, l’une des entreprises confisquées au clan Bel Ali-Trabelsi en Tunisie. Le Tuniso-Suisse de 60 ans l’a emporté au nom et à la barbe de BNP Paribas et Rothschild. Les 37% de Carthage Cement représentent une part estimée à 105 millions d’euros. «Une marque de confiance des autorités tunisiennes car le processus d’attribution de ce contrat a été particulièrement transparent», a déclaré Kamel Lazaar à Jeune Afrique Economie. Vingt-cinq ans après sa création, la société gère un milliard d’euros d’actifs et fait partie des acteurs de référence en matière de conseil financier en Afrique du Nord. Une partie importante de ses 100 collaborateurs est établie à Tunis. «Avec le Printemps arabe et la crise européenne, lever de l’argent pour le placer dans des fonds est difficile. Pour poursuivre notre croissance, il faut personnaliser les propositions d’investissement faites à nos clients et il est plus facile de repérer les bonnes affaires en étant présent localement.» Avec sa fille, experte chez Sotheby’s à Londres, il vient de créer une fondation dont le but sera de venir en aide à la création artistique et à la culture.

2013

Fortune estimée: 300 à 400 millions
 
Variation par rapport à l'année précédente:
L’actionnaire de référence et fondateur de Swicorp, une banque d’affaires basée en Arabie saoudite, continue de se démener pour faire rallumer la flamme de l’intégration maghrébine à travers son think thank Maghreb Economic Forum. Le Tuniso-Suisse de 61 ans souhaiterait d’ailleurs lancer un fonds d’investissement maghrébin pour soutenir les PME. Swicorp gère un portefeuille de près de 1 milliard d’euros en provenance majoritairement des pays du golfe Persique. Actuellement, il œuvre au lancement d’un fonds d’investissement dévolu au secteur touristique en Tunisie.


samedi 1 septembre 2018

L’amicale tuniso-suisse offre 70 mille livres à la Tunisie

Sabra.Mansar