AvenchesAprès avoir incarné durant 28 ans l’état d’esprit de cette institution, Mohamed et Edith Dhyaf s’éclipsent à la retraite.
«Une page se tourne, on a vécu des instants extraordinaires»
Chambres VIP
Les Dhyaf ont été témoins d’un changement profond de la clientèle. Les routards désargentés à la recherche d’un dortoir peu onéreux sont désormais rares. «De plus en plus de familles recherchent des établissements accessibles financièrement. Nous avons dû créer de nombreuses chambres à deux, quatre ou six lits, pour répondre à ces nouvelles demandes. On trouve même des chambres VIP avec douches privatives» explique Edith. On est loin de l’esprit des débuts. A l’époque la huitantaine de lits se trouvait essentiellement en dortoirs. Edith et Momo ont atterri à Avenches en 1989 pour assouvir le projet personnel de travailler les deux à domicile pour pouvoir élever leurs enfants. Edith était employée au CHUV, Mohamed avait quitté sa Tunisie pour venir étudier le cinéma. Ils se sont rencontrés à l’Auberge de jeunesse de Lausanne. Plus tard, ils apprennent par une annonce que celle d’Avenches cherche des gérants. Ils se lancent pour 28 années de labeur, de bonheur, d’anecdotes, d’échanges.
«Quelle vie, sourit Momo. Je faisais un seul menu, le même pour tout le monde. Les gens partageaient leurs récits de route durant des soirées entières. Nous avons pu élever nos enfants dans ces valeurs. C'est un privilège». A la retraite, le couple va forcément continuer à voyager. «Il y a tellement à voir! dit Mohamed. L’envie de découvrir d’autres horizons est intacte. Nous aurons simplement beaucoup plus de temps» (24 heures)
Créé: 02.01.2017, 13h57
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