En 7 ans, la Tunisie perd 63 places dans le classement Davos: Quel est le bilan et quelles sont les principales recommandations du Forum économique mondial?
La Tunisie s'est maintenue, pour la deuxième année consécutive, au 95ème rang sur 138 pays dans le classement de la compétitivité globale établi par le Forum économique mondial (WEF) de Davos pour 2017-2018.
Avec
un score de de 3,92 sur 7, la Tunisie a été devancée pour la première
fois par son voisin l'Algérie (86ème). Elle a, d'ailleurs, été surpassée
par la Grèce (87 ème), le Népal (88 ème) et le Kenya (91ème).
Perte de 63 places en 7 ans
Une
position reculée qui, en effet, reflète la fragilité de l'économie
tunisienne et met en relief son incapacité à redresser la pente de la
relance économique. La Tunisie a perdu en seulement 7 ans 63 place,
précise l'IACE, partenaire officiel du World Economic Forum, dans un communiqué de presse
publié à l’issue de la publication des résultats de Davos. Passant de
la 32 ème place en 2010 à la 95 ème cette année, cette dégradation
témoigne de la crise économique frappant le pays ces dernières années.
Quel bilan pour la Tunisie?
Sur 137 pays, la
Tunisie se classe 82 ème en terme d'éducation. Elle est 78 ème au niveau
de la qualité d'éducation, 44ème pour la qualité d'éducation en
mathématique et en sciences, 83ème pour les écoles de management, et 106
ème pour l'étendue de la formation du personnel.
Quant à l'efficience du marché des biens, la Tunisie occupe la 112 ème
position alors qu'elle est 135 ème pour l'efficience du marché de
l'emploi. Elle arrive à la 130 ème place pour les pratiques d'embauche
et de licenciement, à la 126 ème place pour la rémunération et la
productivité, et à la 123 ème position pour la coopération dans les
relations employeur-employé.
Concernant la sophistication du marché financier, la Tunisie est 110ème.
Elle est 117 ème en matière de solidité des banques, 76ème en matière
de réglementation de sécurité des échanges, en106ème position pour la
disponibilité des services financiers, et 103ème en matière
d'abordabilité de services bancaires.
Le rapport a présenté les principaux facteurs de dégradation du
classement de la Tunisie, à l’instar du terrorisme, la législation du
travail et la flexibilité de l'emploi ainsi que la stabilité
macroéconomique.
Le rapport a montré, en effet, que le classement de la Tunisie a connu,
cette année, 7 améliorations, 4 dégradations et une stagnation comme le
présente le tableau ci-après.
Le Top 5 mondial
Au niveau international, le
Top 5 n’a pas enregistré un changement significatif à l’exception de la
permutation au classement des places entre les États-Unis d’Amérique et
le Singapour comme l’indique le tableau ci-dessous.
Quelles sont les recommandations pour la Tunisie?
Les
recommandations du Forum économique mondial se focalisent sur la
nécessité d'améliorer la productivité, de favoriser une mondialisation
inclusive, de lutter contre les inégalités et de mettre en évidence une
meilleure communication et connectivité notamment via les réseaux
sociaux ce qui permettra l’engagement de la population dans des
politiques publiques efficaces.
L'IACE recommande, quant à lui,
la mise en place d'un débat national pour la productivité et la
flexi-sécurité, pour rattraper le retard pour les infrastructures et
continuer l’assainissement des Finances publiques.
HuffPost Tunisie
|
Par
Wafa Samoud paru le 28 septembre 2017
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