dimanche 28 mai 2017

Le roi des nuits lausannoises préfère le matin

Mis en ligne le 29.09.2016 à 05:52 par Julien Burri
 
© François Wavre / Lundi13



THIERRY WEGMÜLLER «Toute société a besoin d’un défouloir. Nous avons, en tant que club, un rôle social très important. Je pense sincèrement que nous devrions être subventionnés par la santé publique.»
 
Portrait. Le D! Club, à Lausanne, fête ses 20 ans. A deux reprises, il a été sacré meilleur club du pays. Rencontre avec son patron depuis 2003, Thierry Wegmüller.

C’est le monde à l’envers. Le patron du D! Club n’est pas un noctambule. Il est «du matin» et se lève vers 5 heures tous les jours pour travailler. «Je n’ai fait la fermeture du club que 3 fois», s’amuse l’intéressé.

Il est 23 heures, ce samedi soir, l’établissement de 550 m2 se remplit rapidement. Le D!, ce sont deux espaces, séparés par un mur amovible. Le dancefloor principal et un balcon plus intimiste, le Bar Club ABC. Là, une citation de la série Grey’s Anatomy accueille le visiteur: «Je pense que l’on pourrait être extraordinaire ensemble, plutôt qu’ordinaire séparément.» Cela pourrait être l’adage du maître des lieux, depuis. «On est parti de rien! Mais j’ai eu la chance de travailler avec les bonnes personnes. Le D!, c’est un travail d’équipe», explique Thierry Wegmüller en présentant son programmateur musical depuis douze ans, Thierry Collado, et l’architecte Pierre Winthrop, qui a œuvré au récent et habile réaménagement du club.

Ne lui parlez pas de «discothèque». Le D!, c’est autre chose. Ici, les DJ ne se contentent pas de changer de disques dans l’ombre mais font face au public, dans une communion musicale. La salle programme aussi des artistes. Après vingt ans, la liste se révèle longue: Laurent Garnier, IAM, Keziah Jones, Sophie Hunger, Paolo Nutini, Justice, Camille, Louis Bertignac… «Je tiens à continuer à faire des concerts, même si c’est un suicide financier!»

La marque du lieu, c’est le rouge des lumières, qui se marie au noir des murs. Stendhalien. Ce soir, le dancefloor s’est rempli avant minuit. Comment créer la bonne ambiance? Tout y concourt: l’architecture, l’éclairage, la musique… Tout est fait pour favoriser l’alchimie des corps, pour que les visiteurs se mettent à danser le plus tôt possible. Et, bien évidemment, la sécurité est primordiale, à une époque où les nuits sont devenues parfois plus agressives, où l’image de Lausanne a été écornée. «Ce problème me tient particulièrement à cœur. A l’époque, pour une soirée hip-hop avec 800 personnes, j’engageais 6 agents de sécurité. Maintenant, pour une jauge de 950 personnes, ils sont 20 par soirée.»

A chaque soirée son style et sa musique. Jeune et urbain le jeudi. Plus mature, électro et house le vendredi. Le week-end, 50% de la clientèle vient d’autres cantons. «Toute société a besoin d’un défouloir. Nous avons, en tant que club, un rôle social très important. Je pense sincèrement que nous devrions être subventionnés par la santé publique.»

Traumatisé par Godard

Le D! se situe dans un ancien cinéma. Début 1911, c’est ici qu’ouvrit le Lumen, 1000 places, plus grand cinéma-théâtre de la ville. Il fut rebaptisé Cinéma ABC en 1935. Enfant, Thierry Wegmüller était déjà un habitué. Et c’est sur ses fauteuils qu’ils ont vu leur premier film, avec Yasmine Char, celle qui allait devenir sa femme (directrice du théâtre de l’Octogone, à Pully, et écrivaine): Le petit diable de et avec Roberto Benigni. Depuis, la salle est devenue le D! Club en 1996, grâce à Stéphane Bezançon. Et quand Thierry Wegmüller est arrivé en 2003, le matériel de projection avait été démonté. Il s’en désole. Il aurait bien gardé un peu de l’âme de l’ancien temple du 7e art.

Après l’école hôtelière, Thierry Wegmüller a voulu devenir acteur. Il a tourné dans un film, un seul, Hélas pour moi, de Jean-Luc Godard, sorti en 1993. Hélas pour lui. «Se retrouver dirigé par Godard, c’était traumatisant.» Le novice donnait la réplique à Depardieu. «Je devais dire: «Je m’appelle Wegmüller.» C’était ridicule, je n’ai jamais revu le film et ne sais pas s’ils ont coupé la scène…» Il a eu plus de succès en musique, avec son complice le musicien Pierre Audétat. En 2001, son remix de Highway to Hell, tube de AC/DC, a figuré sur la compilation Paris Dernière, de Béatrice Ardisson, écoulée à plus de 80 000 exemplaires.

Du Couscous au Bleu Lézard

L’homme né en 1963 se décrit comme «50% Allemand, 25% Suisse et 25% Tunisien». Dès 1958, son père crée le restaurant lausannois Au Couscous. Mais ce cuisinier, gravement malade, doit rester alité près de dix ans. Il décède lorsque Thierry Wegmüller a 16 ans. Le restaurant est repris par sa veuve, aidée de ses trois enfants, Thierry, Gilles et Jasmina. «J’ai commencé à travailler à l’âge de 10 ans, c’était tout à fait illégal», sourit celui qui est devenu aujourd’hui le roi des nuits lausannoises.

Son histoire familiale vaut bien un film, elle. Sa grand-mère paternelle, une Bernoise, partit comme jeune fille au pair en Tunisie. Là-bas, elle tomba amoureuse du facteur. Ce dernier, polygame, avait déjà deux épouses? Qu’importe, ils se marièrent. Tout ce petit monde vivait en bonne intelligence, à chaque épouse sa chambre. Jusqu’à ce que ce grand-père tunisien meure à la guerre et que sa grand-mère rentre en Suisse avec sa descendance.

La mère de Thierry Wegmüller, elle, a fui l’Allemagne de l’Est au moment de la construction du mur. Pendant dix ans, elle n’a pas pu revoir sa propre mère.

Thierry Wegmüller a beaucoup voyagé lui aussi. Il a travaillé dans l’hôtellerie et la production d’émissions de télévision en Afrique, en Allemagne, étudié la finance aux Etats-Unis. De retour en Suisse, il hésitait entre carrière artistique et hôtellerie, commençant à comprendre qu’il pourrait allier ces deux passions. La rencontre avec sa future femme est décisive. Un soir, Yasmine est venue manger au Couscous. Elle était accompagnée de son époux d’alors, mais il a osé lui offrir une rose. A la même époque, en 1992, son frère Gilles lui propose de créer le Bleu Lézard.

Le défenseur des nuits

Après la fin du mythique club lausannois la Dolce Vita, en 1999, la Cave du Bleu Lézard est la seule à organiser des concerts. Les Wegmüller créent d’autres établissements, notamment le Java, puis plus tard Les Arches et le Café Enning. Ces dernières années, Thierry Wegmüller est monté au front pour défendre la réputation des nuits lausannoises en présidant le Pool Lausanne La Nuit. Depuis 2015, il est à la tête de GastroLausanne, l’association des cafetiers et restaurateurs de la ville. Ses détracteurs l’accusent de «slalomer» pour protéger ses intérêts. D’entretenir de bons rapports avec la ville pour favoriser son club. Dans le milieu, la concurrence est féroce…

Grégoire Junod, syndic de Lausanne, voit en lui un acteur important de la vie culturelle lausannoise, qui a permis à la capitale vaudoise d’être à la pointe en termes de musique actuelle: «Il a collaboré avec nous dans le dossier de la pacification des nuits. Il a compris qu’il fallait pacifier, sans mettre sous cloche. Que la bonne image d’une ville la rendait plus attractive.» Et il a développé un music club romand de qualité. Ainsi, le D! a été élu meilleur club suisse lors des Swiss Nightlife Awards en 2014 et en 2015, à Zurich. Pas mal, pour un couche-tôt.

Du côté des Wegmüller, on chercherait en vain d’autres noctambules. Jasmina s’occupe de l’administration des établissements familiaux. C’est la plus introvertie de la fratrie, à la différence de Thierry. «On est très complémentaires, sinon on ne serait pas encore là, à travailler ensemble depuis vingt-quatre ans!» explique-t-elle, attablée au Bleu. Gilles, lui, a pris en charge le Bleu Lézard et la programmation de sa cave, le Java et le Café Enning. Tous deux sortent peu et passent leurs soirées à la campagne…

Yasmine Char, épouse de Thierry Wegmüller depuis 1997, préfère, elle aussi, sa solitude aux nuits lausannoises. Dans le foyer du théâtre de l’Octogone, elle éclate de rire: «Avec Thierry, nous sommes opposés en tout! Il est du matin et je suis du soir…» Pourtant, elle se dit ravie de vivre avec cet homme «très généreux, qui a mille idées à la fois». «Il comprend mon humour décalé et acide. On rit beaucoup ensemble, par plaisir du jeu de mots. Pour rien, comme ça.» Mieux que dans un Godard, donc. Tant mieux pour eux.

Le D! Club organise un mois de concerts et d’événements, qui culmineront lors de la soirée d’anniversaire du 20 octobre.




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samedi 27 mai 2017

Olivier Six présente les nouveautés du Mövenpick Hotel Gammarth pour 2017

Publié le 17/05/2017 20:51
 
Les nouveautés du Mövenpick Hotel Gammarth pour 2017 ont fait l’objet d’un déjeuner de presse animé par les dirigeants de l'hôtel et à leur tête le nouveau DG Olivier Six, fraîchement installé.



 

M. Six se présente comme un homme qui a travaillé dans plusieurs établissements hôteliers de prestige et dans plusieurs pays différents avec quelques dizaines d’années d’expérience. Il a présenté l’équipe tunisienne «exceptionnelle», qu’il a rencontrée sur place et dont il est l’unique expatrié.
«Tunis est une expérience incroyable», a-t-il indiqué en évoquant l’accueil qu’il a reçu. Et d’ajouter : «J’ai beaucoup de plans pour le futur. J’ai toujours conduit des projets difficiles». Parmi ses projets, promouvoir la destination Tunisie qu’il va représenter à l’international : «Il est impossible de promouvoir un hôtel, mais facile de vendre une destination», a-t-il expliqué en soulignant les atouts de la Tunisie. Son objectif est de continuer sur la lancée de son prédécesseur, avec de nouveaux succès.


Le DG a annoncé, dans ce cadre, le projet important de rénovation des chambres, qui commencera à partir de novembre 2017 et qui se fera graduellement. L’objectif est de remettre à niveau l’hôtel pour qu’il reste aux standards des 5* et aux normes internationales. Les recettes devront augmenter de 5 à 7%, pour amortir les coûts, d'après ses objectifs.

D’autres projets sont également à l’étude comme convertir son restaurant La Breeze en lounge ou bar américain, l’intensification des événements comme les festivals de gastronomie.
Pour ramadan, «les iftars sont de retour et se déclinent avec des mets raffinés, recherchés et délicats pour rompre le jeûne dans un cadre élégant et reposant, face à la mer», explique-t-il.
Le restaurant El Omnia offre des iftars marocains, avec une animation orientale pendant le diner et la soirée. Pour sa part, le restaurant l’Horizon, avec sa belle terrasse, sert un iftar buffet. Les amateurs de narguilé seront servis sur la terrasse du Lobby. L’hôtel ambitionne de créer une identité culinaire pour chacun de ses restaurants.


Le Mövenpick Hotel Gammarth Tunis se veut un hôtel-boutique qui compte 119 chambres, 3 petits restaurants, 4 petites salles de conférences et 248 employés. Une extension était prévue, mais elle a été annulée. Une étude ayant démontré que le projet ne sera pas rentable face, notamment, à la prochaine augmentation de la capacité sur le grand Tunis de 700 lits avec l’ouverture de 3 hôtels dont Mövenpick Les Berges du Lac.
Autre sujet d’importance, le volet sécuritaire : 4 personnes y sont dédiées, avec scanners et caméras de surveillance. Ils veillent à la sécurité des clients et du personnel. Des visites inopinées sont effectuées par les services de sécurité des ambassades et la société britannique de sécurité Horizon fait deux audits par an. Des investigations poussées sont par ailleurs effectuées pour les nouveaux recrutements. Tout cela prouve le sérieux avec lequel est traité ce sujet.


Côté performance, l’hôtel a un taux d’occupation moyenne de 78% pour un prix moyen de la chambre de 376 dinars. Pour cette période, le taux d’occupation est de 98%. Le DG est ravi : «Jusqu’à cette heure, cette année est fantastique !». Les performances de l’hôtel augmentent d’une année à une autre, a-t-il précisé.

L’hôtel s’est spécialisé dans le business, les séminaires et le corporate. Il collabore beaucoup avec les ambassades à Tunis, notamment celle des Etats-Unis. Cela dit, se rendant compte que les hommes d’affaires emmènent de plus en plus leurs familles avec eux, il offre plusieurs services en relation avec les enfants.

Concernant la chaîne hôtelière suisse, Olivier Six a indiqué qu’elle compte doubler sa capacité d’ici 10 ans, le nombre de ses hôtels passera de 83 à 150 établissements. En Tunisie, la chaîne va ouvrir, au mois de décembre, un troisième hôtel aux Berges du Lac. Sa capacité en Tunisie passera de 1.400 à plus de 1.800 lits, avec ce nouvel établissement.

Le DG a souligné que Mövenpick cultive l’esprit de famille dans ses établissements et investit dans ses équipes : c’est dans ce sens qu’un cadre est dédié à la formation de son personnel 5 jours sur 7. D’ailleurs, il a noté que les salaires sont généralement 20% plus élevés que la moyenne du marché.
Développer les compétences et l’initiative de son personnel est au cœur de la stratégie de l’enseigne. Ainsi, elle envoie souvent son personnel vers ses différents établissements pour s’en inspirer.
I.N





vendredi 26 mai 2017

Amen Bank certifiée MSI 20000 par SGS

Publié le 23 mai 2017

Amen Bank certifiée MSI 20000 par SGS

Amen Bank vient d’être certifiée sous la norme MSI 20000, gage d’attractivité économique et de confiance en matière financière.

Des experts de Paris et de Genève, ont fait le déplacement ce lundi 22 Mai pour la certification d’Amen Bank, au Standard MSI 20000.
Le directoire d’Amen Bank, présidé par Ahmed El Karm et composé de Karim Ben Yedder, directeur général, et Mehrez Riahi et Néji Ghandri, membres, s’est vu remettre par SGS les comptes rendus techniques et les certificats de conformité au standard MSI 20 000, en présence des directeurs de la banque et d’illustres invités, représentant la place financière locale et régionale.
Il aura fallu douze semaines de travaux d’évaluation, à SGS, pour conclure en la conformité d’Amen Bank au Standard MSI 20000 et aboutir à la décision de certification. Un projet conduit de Paris par IWK Corporate et piloté à Tunis par Maghreb Corporate, sous le contrôle de SGS.

«C’est une nouvelle étape franchie, qui vient conforter Amen Bank dans ses nouvelles orientations et ambitions. Après une période de consolidation, la banque affiche de bonnes dispositions, pour faire face aux défis qui sont les siens et pour envisager une croissance plus stable et plus sereine», a expliqué Marc Flandin, président d’IWK Corporate.
Khaled Boukhris, secrétaire général et responsable de la communication financière d’Amen Bank, souligne qu’avec la certification MSI 20000, le directoire démontre son engagement à garantir la solidité et la performance financière d’Amen Bank et confirme sa volonté de l’engager dans un processus d’amélioration continue de son activité sur la base des standards internationaux en matière bancaire.
«La certification MSI 20000 renseigne sur la gestion et la gouvernance financière, et constitue un repère pour les acteurs économiques et financiers, à l’échelle nationale et internationale», explique Me Laurent Hugelin – Expert spécialiste MSI 20000.
«Une certification de renom, qui procure à Amen Bank, une dimension internationale», précise Mr Elyes Derouich – Manager Maghreb sur les activités de Certification chez SGS.
La certification à une norme donnée est une initiative et une action forte. La certification MSI 20000, gage d’attractivité économique et de confiance en matière financière, octroie un statut d’excellence au bénéficiaire et un avantage concurrentiel indéniable sur le marché; tout en lui donnant les moyens du perfectionnement et de l’efficience de son activité financière, à travers la pertinence des rapports d’évaluation remis.
Sur la base des modèles et des schémas de mesure MSI, le management de la banque s’est distingué par la productivité accrue de son personnel, en adéquation avec les standards internationaux sur le secteur bancaire; la maîtrise de ses charges opérationnelles et la couverture satisfaisante de ses provisions techniques; la structure de ses créances et la rentabilité de son portefeuille titre, mises en relief par le diagnostic des actifs détenus par l’établissement; la nouvelle orientation de ses stratégies en termes de gestion globale des risques.
Un plan d’action, à moyen terme, a été arrêté conjointement entre le certificateur et le bénéficiaire, afin de consolider les éléments en conformité et procéder au suivi et au perfectionnement du reste des éléments.
A travers l’ensemble de ces points, traduits sous forme de scoring et matérialisés par une certification, Amen Bank fait ainsi son entrée dans le cercle des entreprises certifiées sous la norme MSI 20000 en Tunisie.
MSI 20000 pour Market Standard Indicator – index 20000, est le standard dédié à la qualité financière des entreprises et des institutions. Le cahier des charges MSI 20000 donne les exigences requises en matière de qualité financière, par secteur d’activité. La norme est aujourd’hui portée et régulée par l’Organisation Suisse MSI, à Genève.
Avec plus de 90.000 employés et plus de 2.000 bureaux, répartis à travers 140 pays dans le monde, SGS est le leader mondial des métiers de la certification et de l’inspection. L’entreprise, qui fait partie du top 10 des sociétés cotées sur la bourse de Genève, a enregistré un chiffre d’affaires de plus de 6 milliards de € en 2016, affichant ainsi une croissance annuelle de 6%.
Faisant partie d’un groupe solide et diversifié, Amen Bank est l’une des premières banques privées en Tunisie, avec près de 1.200 collaborateurs et plus de 160 agences réparties sur l’ensemble du territoire. En 2016, son total bilan a dépassé les 8 milliards de dinars (3.25 MD $), avec un PNB avoisinant les 300 millions de dinars (122 M $).

 

jeudi 25 mai 2017

L’IAA fête un demi-siècle d’existence et honore les lauréats de sa 50ème session

L’Institut Africain des Assurances (IAA), créée par la Société tunisienne d’assurance et de réassurances (STAR), depuis 1967, a célébré, vendredi 19 mai 2017 un demi-siècle d’existence, au cours d’une cérémonie organisée pour honorer les lauréats de la promotion de la 50ème session.

Cette institution d’avant-garde qui a vu le jour alors que la Tunisie était considérée comme le « Tigre » de l’Afrique n’a jamais manqué à sa vocation qui est la formation d’assureurs de qualité pour le pays et le continent africain, reflétant, ainsi, l’attachement de la Tunisie à son continent.
L’IAA constitue un outil précieux pour la STAR et lui offre un grand motif de satisfaction, à travers la formation d’assureurs de haut niveau pouvant bénéficier de l’expertise d’éminents spécialistes internationaux et mixer approches théoriques et stages professionnels : les objectifs étaient clairement fixés dès 1967, date de la création de l’IAA qui, en 50 ans d’existence, a pu former plus de 1800 assureurs tunisiens et africains.
Le besoin en ressources qualifiées s’était alors fait sentir dès la naissance de la STAR et un dispositif spécialisé devait être créé et M. Zaanoun s’y est attelé, fort de son passage à l’Ecole Nationale d’Assurance ( ENASS ) en France dont il était le premier élève tunisien. Le concept s’est précisé à la faveur d’une visite effectuée au siège à Zurich de la Compagnie Suisse de Réassurances Swiss Ré qui avait implanté un excellent Swiss Insurance Training Center. Une synthèse des différents modèles était rapidement élaborée et l’appel a été lancé aux « amis » de la STAR pour la création de l’IAA à Tunis.
Né d’une vision avant-gardiste élargie à l’ensemble de l’espace francophone et nourri par le soutien d’institutions amies, notamment suisses et françaises, de haut niveau, l’IAA a gagné ses lettres de noblesse et s’impose par la qualité de sa formation et la réussite de ses anciens élèves, rayonnants partout sur le continent africain.
La Compagnie Suisse de Réassurances avait dépêché ses cadres pour contribuer gratuitement à la formation. C’est, aussi, le cas pour l’ENASS qui désigna des professeurs français pour apporter leur concours à la STAR.
Du côté tunisien, Feu Habib Ben Slama, Directeur Administratif et Financier à la STAR, anima avec le concours de M. Zaanoun, les premières lignes directrices de l’institution avant de passer le témoin à de nouvelles générations.



Le président-directeur général de la STAR, M. Lassaâd Zarrouk, a souligné que la célébration de cet anniversaire vise « à conforter cette institution dans son espace africain en tant qu’instrument pour renforcer les liens de coopération et cette orientation ne fait que renforcer nos convictions et nos orientations dont les premières lignes ont été tracées par les afro-optimistes tunisiens, et cette volonté de coopération active s’est matérialisée avec l’implantation de la STAR au Niger et en Algérie, la participation à la création de l’Africa Ré et l’assistance technique à la Mauritanie, le Mali et le Togo, en plus de conférences au Sénégal, au Zimbabwe et à New Delhi ».
De son côté la directrice de l’IAA souligné que « dès le premier jour de formation, les étudiants ont compris que la place n’est réservée qu’aux performants, avec la réussite comme objectif », pour céder, par la suite la parole à M. Mohamed Dargouth, premier directeur de l’IAA pour un témoignage et passer en revue les étapes de la vie de cette institution de formation.
Cette 50ème session de l’IAA a été marquée par la participation de 116 étudiants à la formation, dont 95 ont pu obtenir leur diplôme, parmi lesquels 12 étudiants venus de six pays africains.
 
 
Par F.S
Publié le 22/05/2017 à 14:18

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mercredi 24 mai 2017

Entretien avec Valérie Loewensberg, réalisatrice de « Tunisie, l’ère de la révolution culturelle »

Projeté lors de la 32e édition du Festival du Film sur l’Art (FIFA), le documentaire de la Suissesse Valérie Loewensberg, Tunisie, l’ère d’une révolution culturelle, revient sur les bouleversements socio-politico-culturels qu’ont traversés le pays et son peuple. 

Entretien avec la réalisatrice et retour sur les coulisses de la réalisation du documentaire.





 Quel a été le déclic qui vous a menée à la réalisation, puis à la Tunisie ?
J’ai été membre active puis vice-présidente de la CODAP [le Centre de conseils et d’appuis pour les jeunes en matière de droits de l’homme] à Genève.
En 2012, nous avons décidé de favoriser la venue de quatre jeunes défenseurs tunisiens. La rencontre avec eux m’a beaucoup marquée. Ils étaient alors très impliqués au sein de leurs associations (Association Tunisienne pour les femmes démocrates, Conseil national pour les libertés en Tunisie, Amnesty International) visant à insérer des articles de lois dans la nouvelle constitution tunisienne, notamment pour la protection des personnes en situation de handicap, et pour conserver certains acquis sur l’égalité homme-femme, qui se voyaient menacés par la nouvelle constitution.
C’est à ce moment-là qu’est née l’idée de me rendre en Tunisie et d’étudier en profondeur l’engagement de jeunes activistes durant la transition démocratique. Tunisie, l’ère de la révolution culturelle, est mon premier projet de film documentaire.

Comment s’est organisé et articulé le tournage et la postproduction du documentaire ?
Mon film documentaire a été tourné uniquement à Tunis. J’avais eu jusque-là des expériences de formations avec le CODAP en Afrique de l’Ouest, mais c’était ma première rencontre avec la Tunisie.
Une amie expérimentée dans l’audiovisuel m’a rejointe pour tenter l’aventure avec moi. La durée du tournage a duré un peu plus d’un mois, et la postproduction a duré dix mois.
Faute de moyens, le documentaire a été réalisé avec des reflex numériques en qualité HD. Les fonds [quant à eux] ont été récoltés via une plateforme de financement participatif. La somme nécessaire n’ayant pas été réunie dans sa totalité, j’ai financé près de la moitié du projet avec mes économies.

Concernant le travail de recherches, comment vous êtes-vous préparée ?
En amont, mon travail a été de suivre l’actualité en Tunisie et de comprendre la situation dans laquelle se retrouvaient les Tunisiens un an après la révolution, en cherchant à les rencontrer.
J’ai notamment fait la connaissance des jeunes militants pour la défense des droits des femmes, un avocat des familles des martyrs et des blessés de la révolution, des jeunes de différents mouvements politiques, des journalistes au sein de l’assemblée générale constituante durant la justice transitionnelle. Toutes ces rencontres m’ont permis de prendre conscience de la situation du pays un peu plus d’un an après la chute de la dictature.

Aviez-vous des appréhensions particulières avant de vous rendre sur place ?
Pour tout vous dire, avant mon départ, j’avais quelques appréhensions d’ordre organisationnel, mais ce que je redoutais le plus à ce moment-là, c’était la viabilité du projet. De par mes contacts réguliers sur place, je me rendais compte de l’instabilité dans laquelle le pays évoluait.
J’ai donc décidé de partir en gardant une idée assez large sur ce qu’allait devenir mon film afin de rendre possible une certaine improvisation sur place qui me permettrait d’affiner ma thématique en fonction de la situation. J’avais uniquement préparé les quelques questions que je souhaitais poser à chacun des jeunes activistes.

En tenant compte de la situation médiaticopolitique au moment du tournage, la présence de votre camera pouvait-elle déranger ?
Après la chute de la dictature, la diversité des médias a explosé en Tunisie. Plus particulièrement, les journalistes et blogueurs se sont multipliés et ont pris les devants sur la scène médiatique, notamment les médias sociaux tels que Facebook. Durant la période de tournage, parmi la puissance numérique des journalistes présents, la présence de ma caméra passait quasi inaperçue.

Est-ce que le thème de la démocratisation de la culture s’est imposé de lui-même ?
Oui tout à fait, je dirai que la démocratisation de la culture s’est imposée de manière naturelle de par la nécessité qu’il y avait à ce moment-là en Tunisie de s’exprimer librement. La chute du régime a permis aux mouvements artistiques, nés dans l’ombre de la dictature, de s’exposer et de se manifester au grand jour.
J’aurai [toutefois] aimé aborder le rôle tout entier de la société civile tunisienne, majoritairement les jeunes et les femmes qui luttent jour après jour pour la défense des droits des familles de martyrs et contre l’impunité, pour le droit des femmes, le droit des chômeurs, la liberté d’expression, etc. Mais pour ne pas me disperser, il a fallu que je me restreigne.

Où sera prochainement projeté votre documentaire ? Avez-vous un projet en cours ?
En avril, il sera diffusé en Suisse lors du Festival du Film Oriental de Genève. [Pour ce qui est d’un projet en cours], j’ai l’idée d’un film documentaire qui parlerait des traditions ancestrales de la culture andine, mais pour l’instant je me concentre sur mes études en audiovisuels à l’Institut Universitaire National d’Art à Buenos Aires.
Valérie Loewensberg est diplômée de Sciences et Technologies du Vivant au sein de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). Elle a travaillé trois ans dans la coordination d’études cliniques et des technologies des biomarqueurs.

mardi 23 mai 2017

Prix Henry Dunant Terrain 2016 à M. Mohammed Abdelmajid Ben Ahmed


2017 – Mohammed Abdelmajid Ben Ahmed

 

 


La Fondation Prix Henry Dunant a remis son Prix Henry Dunant Terrain 2016 à M. Mohammed Abdelmajid Ben Ahmed pour son inlassable engagement au service des idéaux d’Henry Dunant, notamment :
  • La diffusion du Droit international humanitaire, dans les pays du Maghreb
  • L’action d’Henry Dunant pour l’abolition de l’esclavage.
  • La découverte et le respect d’autres cultures
La cérémonie s’est déroulée à la salle de l’Alabama, 2 rue de l’Hôtel de Ville à Genève, le 14 mars 2017 à 17 heures.
Pendant plus d’un quart de siècle, Mohammed Abdelmajid Ben Ahmed a travaillé à la Délégation du CICR à Tunis. Il est, depuis 2013, chargé de la diffusion du Droit international humanitaire (DIH) au sein du Croissant-Rouge tunisien.  Fin connaisseur du Maghreb, de sa langue et de son histoire, il s’est employé à plaider la cause du DIH dans les pays de langue arabe où il est devenu un de ces précieux « passeurs » entre la civilisation occidentale aux racines chrétiennes et la civilisation musulmane aux racines islamiques.
Fasciné par la trajectoire du fondateur du Mouvement humanitaire, il s’est intéressé notamment aux années où Henry Dunant s’est penché avec une curiosité bienveillante sur la Tunisie des années 1850. Il a réédité « la Notice sur la Régence de Tunis » et « L’esclavage chez les musulmans et aux Etats-Unis d’Amérique » où le philanthrope genevois part en guerre pour obtenir l’abolition de cette pratique odieuse, intolérable.
Esprit ouvert et tolérant, Mohammed nous aide aussi pour mieux comprendre son pays et pour mettre en valeur ses richesses et ses potentialités. Par exemple, il est intervenu de façon décisive pour nous faciliter l’accès aux Archives nationales de Tunisie et pour nous mettre en contact avec la famille beycale dont l’ancêtre appréciait tant Henry Dunant.

Autres articles :





http://planetephotos.blog.tdg.ch/archive/2017/03/15/le-prix-henry-dunant-terrain-2016-au-tunisien-mohammed-abdel-282726.html

Source
 

lundi 22 mai 2017

Bâtard sensible : Alexandre Kominek, figure montante de la nouvelle scène humoristique romande

Paroles Paroles
Figure montante de la nouvelle scène humoristique romande, comédien pour la Revue, le jeune Genevois mettra ses états d’âme à nu ce samedi à la Salle centrale Madeleine. Rencontre avec un gentil bad boy.

Par Cécile Denayrouse



Alexandre Kominek, figure montante de la nouvelle scène humoristique romande.  Image: Maurane Di Matteo


Bio express

1989 Naissance à Genève, d’une mère polonaise et d’un père tunisien.

2009 Obtient sa maturité, après une scolarité chaotique et turbulente.

2011 Prend conscience qu’il n’est décidément pas fait pour les études universitaires.

2012 Recalé au Concours classe libre du Cours Florent à Paris. Tombe en dépression.

2013 Première scène.

2015 Gagnant du concours Jokenation. Participe au Montreux Comedy Festival. Intègre le collectif romand Carac Attack.



Quel est le point commun entre Charles Martel, Léonard de Vinci, Guillaume Apollinaire ou encore Jon Snow? Ils sont tous nés hors mariage. De bons vieux «bâtards», comme on dit quand on est malpoli ou qu’on a trop regardé Game of Thrones. Ni une ni deux, Alexandre Kominek veut entrer dans la ligue des illégitimes célèbres. En attendant de se faire un (grand) nom, le Genevois de 27 ans promène sa sincérité et ses accès de rage sur les scènes romandes et françaises avec, en guise de blanc-seing, le titre de son dernier spectacle, Bâtard sensible. Talentueux, polyvalent, pur produit de la nouvelle génération comique romande – au même titre que Thomas Wiesel, Charles Nouveau ou Marina Rollman – il est l’un des rares Suisses à parvenir à vivre des éclats de rire des autres. Avant son premier spectacle à Genève, rencontre avec un épicurien à la colère facile.

«Bâtard sensible»… Drôle de titre de spectacle…
Il y a plusieurs significations. Déjà, je suis effectivement un bâtard, né d’un père juif et d’une mère catholique, une identité qui m’a construit. Et puis il y a la définition contemporaine du mot «bâtard»: celui qui a la moquerie facile, dégaine des petites phrases méchantes ou fait des crasses. Mais, pour dire la vérité, je ne suis pas un vrai bâtard au second sens du terme, parce que je suis un incurable romantique. Bon, en même temps, on ne me croit jamais quand je dis ça, étant donné les horreurs salaces que je suis capable de balancer sur scène. Mais, promis, les filles ne sont pas les dernières à rire. Je parais sûr de moi comme ça au premier abord, je peux être fier comme un coq, mais je suis un vrai gentil, particulièrement avec la gent féminine. Ça me perdra.

Les stand-uppers ont souvent un personnage sur scène. Comment décrire le vôtre?
C’est une des choses les plus difficiles dans le stand-up: affirmer un personnage, avoir un véritable caractère face au public. Le truc ultime, c’est de pouvoir être le seul à faire une blague. Là, tu sais que tu as gagné. Du coup, on travaille en permanence là-dessus, moi comme les autres. Dans Bâtard sensible, le personnage que j’interprète est un peu hybride. Je peux m’adresser au public comme s’il s’agissait d’un parterre de potes, sourire aux visages qui me sourient, et puis, soudainement, me mettre à m’énerver sur un sujet, débiter mes phrases beaucoup plus vite, drainer une énergie différente, plus agressive. Un personnage assez schizophrène en fait. Mais toujours en blouson de cuir, c’est ma signature.

Faire du stand-up est à la mode, mais les places sont chères. C’est si facile que ça de se faire un nom dans ce milieu?
Tout le monde veut faire du stand-up en ce moment, c’est assez dingue. Les gens estiment que ça a l’air facile, pourtant c’est tout le contraire. Beaucoup de stand-uppers deviennent célèbres passé la trentaine, à cet âge où tu as acquis la légitimité de raconter quelque chose, quand tu as déjà un peu vécu. Sans compter que souvent, ce sont les cicatrices qui font rire dans l’humour. D’ailleurs, je dis souvent que je suis contre les migrants. Pour la raison mentionnée plus haut: s’ils viennent ici, ils vont être trop drôles et me voler mon travail. Et après, il y a le style. Je serais par exemple incapable de faire ce que fait Thomas Wiesel, l’humour politique, ce n’est pas mon truc. Je n’ai pas non plus la même énergie sur scène que Charles Nouveau, qui est plus posé, plus calme, avec des textes plus écrits…

Non seulement la scène humoristique romande se porte bien, mais en plus elle semble particulièrement bien s’entendre. C’est une harmonie de façade?
Pas du tout, c’est vraiment génial. En Suisse, on a la chance de s’apprécier tous, on s’entraide, on fait parfois la fête ensemble, on est amis. A Paris, c’est différent. On a tous un peu envie d’y être parce que tu peux jouer tous les soirs si tu le souhaites, mais le climat n’est pas tout à fait le même. Cela dit, j’ai rencontré plein de mecs très bien aussi, comme Haroun, qui fait un carton en ce moment avec son humour très acide. Je suis particulièrement heureux de le voir grimper. En ce qui me concerne, je pense retourner à Paris en septembre.

Est-ce qu’il t’arrive de donner des conseils aux aspirants stand-uppers qui te le demandent?
J’ai demandé conseil à ceux qui avaient plus d’expérience que moi et ils m’ont aidé, donc si je peux conseiller quelqu’un, je ne le fais jamais! Non, avec plaisir, bien sûr. On vient assez spontanément me questionner sur les ficelles du métier, me demander des conseils. Et systématiquement, j’explique les erreurs par lesquelles je suis passé.

Lesquelles par exemple?
Au début, j’ai fait l’erreur classique, typique du débutant: j’écrivais un texte, je l’apprenais par cœur et je le jouais ensuite. J’ai compris avec l’expérience et les conseils avisés que c’est l’intention qui compte, plutôt que connaître ton texte sur le bout des lèvres; il vaut mieux savoir ce que tu veux dire.

Concrètement, cela consiste en quoi?
A mon sens, il faut un «bullet point», c’est-à-dire qu’il faut avoir en tête dès le début à quelle blague ou quelle idée tu veux arriver et visualiser le chemin à emprunter. Résultat: aujourd’hui, je m’adresse à des gens, je réagis en fonction de la salle et du public. L’autre chose primordiale que j’ai apprise, c’est qu’il ne faut pas mentir aux gens. Ce que tu livres sur scène est tellement personnel que le public sait immédiatement si tu fais semblant ou si tu es juste. Je pense qu’il faut s’inspirer de soi et du réel, ne pas prétendre être quelqu’un.

Quel est ton modèle dans ce milieu?
Sans hésitation, Bill Burr. C’est un comique américain qui a la particularité d’être très rigolo avec les gens et qui soudain va s’énerver et dire des choses supersombres, faire des blagues dérangeantes… Mais toujours pertinentes et drôles à la fois. J’adore ce mec.


Au vif du sujet

Un plat que vous ne mangerez jamais?

J’adore manger et j’adore bien manger, donc c’est difficile. Je crois qu’il y a des trucs vraiment horribles en Chine, à base de fœtus de je-ne-sais-quoi. Genre fœtus aux bolets. Ignoble. De toute façon, un nom de plat qui commence par fœtus, c’est déjà une mauvaise idée. Bref, jamais de fœtus.

Quelles sont vos mauvaises pensées?

Très clairement la luxure et la gourmandise. Je suis un hédoniste, c’est-à-dire que je sors beaucoup, je fais beaucoup la fête et j’aime beaucoup les filles. J’aime l’excès.

Quel est le trait de caractère que vos parents vous ont légué?

J’ai un gros défaut qui me vient d’eux. J’aime bien jouer les seigneurs, inviter la tablée quand je sors, jouer les grands princes, alors que je ne devrais pas.

Qu’est-ce qui vous endort le soir?

Les documentaires. Je connais les cinq premières minutes de tous les documentaires sur YouTube. Je sais par exemple grâce à ça que l’hippopotame est mon animal préféré: il prend des bains de boue, sait être à la fois agressif et protecteur, passe sa journée dans l’eau et a tout un tas d’oiseaux autour de lui à son service…

En vacances, vous êtes plutôt bisous, littérature ou rafting?

On peut en choisir plusieurs? Dans ce cas, je prends bisous et rafting. Ça va très bien ensemble.

Une personnalité avec laquelle vous ne partiriez jamais en vacances?

Eric Zemmour, évidemment, mais ça fait un peu
cliché, non? Qui voudrait partir en vacances avec Eric Zemmour? Disons plutôt n’importe quel employé d’Intrum Justitia ( ndlr: société de recouvrement ), même s’il est sympa. Je ne pourrais jamais partir en vacances avec quelqu’un de cette boîte. C.D.


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dimanche 21 mai 2017

Nikita Mandryka : bibliographie, photo, biographie

Scénariste - Né le 20/10/40 à Bizerte (Tunisie) - (Français) - Pays de résidence : Suisse 
 
Nikita Mandryka naît en 1940 à Bizerte (Tunisie) où s'échoua le torpilleur de son grand-père russe, chassé par la révolution. Le grand-père deviendra gardien d'une citerne qui inspirera à Mandryka l'idée du cactus blockhaus. A partir de ce petit monde d'immigrés peuplé de doux dingues qui entoura son enfance Nikita inventa le sien, une façon d'y échapper. Mandryka dessine dès l'âge de 7 ans, se passionne pour le cinéma et, de retour en France entre à l'IDHEC. Mais il préfère son propre cinéma avec ses outils de dessinateur. Cherchant un personnage totalement original, il choisit le concombre et l'affuble d'un masque comme ses héros préférés sur grand écran, Zorro et Le fantôme du Bengale. Mandryka publie avec succès ses premières BD chez Vaillant et dans Pif. Le concombre paraît dans Pilote en 67 puis l'auteur fonde avec Bretecher et Gotlib l'Echo des Savanes. Il les quitte en 79, peu enclin à supporter les contraintes éditoriales, poursuit en parallèle ses publications dans Pilote dont il devient rédacteur en chef en 83 mais une fois encore il s'en va pour se consacrer au dessin. Après trois publications du concombre chez Dupuis, quelques pubs et B.D pour enfants, Mandryka s'installe à Genève où il continue les aventures de son héros masqué. 



http://www.imgrum.org/tag/mandryka

samedi 20 mai 2017

Un nouvel imam diplômé en droit est engagé à la grande mosquée de Genève

Religion 

Actif jusqu'à présent à La Chaux-de-Fonds et à Neuchâtel, le Suisse a pris ses fonctions ce lundi à Genève.

 

vendredi 19 mai 2017

En Tunisie, son père l’avait initiée au basket

Portrait Marie-Rose Fernandez, présidente de l’Espérance Sportive de Pully.

Par Gérard Bucher

Image: VANESSA CARDOSO

Mme la présidente de l’Espérance Sportive Pully sonne les cloches à ses ouail­les à la moindre incartade. Qui, parmi ses protégées (une centaine aujourd’hui), n’a jamais effectué des tours de salle pour s’être présentée en retard à l’entraînement? Marie-Rose ne sourit pas beaucoup, sauf peut-être lorsque l’une de ses formations s’illustre sur le parquet. On aurait presque peur de lui adresser la parole si on ne savait pas qu’elle cache bien son jeu. Car, sous ses airs parfois renfrognés, Marie-Rose Fernandez possède un cœur gros comme ça. Jean, son mari depuis quarante-quatre ans, le constate tous les jours. «Il faut la connaître, assure-t-il. Elle est toujours prête à rendre service. Pour cette raison, et pour bien d’autres, je suis toujours fou amoureux de ma femme.»

Doux souvenirs de jeunesse

Tout comme son mari, Marie-Rose Fernandez est nostalgique de l’époque où elle coulait des jours heureux à Nabeul, ville située à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Tunis, où elle est née. «Mon père, Eugène, d’origine saint-galloise, était à la tête d’une entreprise chargée d’électrifier le nord-est de la Tunisie. Tout le monde le connaissait. C’est lui qui a lancé le basket et la natation à Nabeul, en 1930. Ce n’est pas par hasard si je fonctionne comme lui.»

Marie-Rose se souvient des matches de basket qu’elle allait suivre en compagnie de son père. «A l’époque, Jean était une star au sein de l’Avant-garde de Tunis, s’emballe-t-elle. Toutes les filles étaient folles de lui. Il faut dire qu’il était beau gosse.»
Marie-Rose a traversé la Méditerranée à contrecœur. «Après avoir décroché mon bac français en Tunisie, je me suis inscrite à l’Université de Lausanne en fac de biologie. J’ai vécu brièvement à Paudex avant de m’installer à Pully. Le contraste a été saisissant pour moi. En Tunisie, mon frère et moi avions un chauffeur et trois bonnes à disposition. En Suisse, j’ai dû me débrouiller toute seule. Je devais gérer mon budget. J’ai été surprise par la difficulté de nouer des contacts avec les gens. Les portes me claquaient souvent au nez.»

Le club est fondé le 6.9.69

Le basket lui a permis de rebondir. «En biologie, explique Marie-Rose, nous n’étions que trois filles sur un nombre impressionnant de garçons. Jouer au basket nous intéressait, mais il n’était pas facile d’intégrer une structure. J’ai songé à rejoindre Pully Basket. Les filles n’y étaient malheureusement pas les bienvenues. M. Rochat, le président de l’époque, m’a alors montré le chemin à suivre pour créer un club. Voilà comment est né Espérance Sportive Pully Basket Féminin, en référence avec Espérance Sportive de Tunis.»
Le 6 septembre 1969, l’affaire était dans le panier. Plusieurs titres de champion de Suisse de LNA et de vainqueur de la Coupe ont égrené l’histoire du club dans les années 80. Aujourd’hui, Espérance Sportive Pully occupe le ventre mou du championnat de LNA. Qu’importe, Marie-Rose Fernandez poursuit son chemin sans sourciller. «Si je continue, c’est pour les plus jeunes. Ce sont elles qui me poussent à garder les rênes du club.»

«La Tunisie, ce n’est plus celle que j’ai laissée»

Pendant de nombreuses années, Marie-Rose et Jean Fernandez se ressourçaient en Tunisie, l’été venu. Aujour­d’hui, ils se contentent d’une thalassothérapie à Hyères, entre Noël et Nouvel-An, en compagnie d’amis. «A Pully, il y a toujours quelque chose qui me ramène au basket, déplore-t-elle. Dans le sud de la France, je ne suis joignable qu’en cas d’urgence, et encore, je n’ai pas de téléphone portable. C’est Jean qui s’y colle. Quant à la Tunisie, ce n’est plus celle que j’ai laissée.»
Qui se douterait que Marie-Rose aime faire la fête et danser à perdre haleine avec son mari? Devant le petit écran, elle se jette volontiers sur toute émission consacrée à la recherche médicale. Cela lui rappelle l’époque (trente-deux ans tout de même) où elle travaillait à Vers-chez-les-Blanc pour le compte d’une multinationale bien connue. Elle en avait profité pour créer un club de sports et de loisirs destiné à ses collègues. Cela n’étonnera personne. (24 heures)


Carte d'identité

Née le 13 mars 1947 à Nabeul (Tunisie).

Cinq dates importantes
 
1968 Quitte la Tunisie pour étudier la biologie à l’Université de Lausanne.

1971 Mariage avec Jean, qu’elle a connu à 16 ans en Tunisie.

1972 Naissance de Mathias, futur international suisse de basket.

1976 Décès de son père, Eugène Graf, avec lequel elle avait beaucoup d’affinités.

1997 Décès de sa mère, Grâce, qui trouvait toujours une solution à tout et savait rester positive dans n’importe quelle circonstance.

Créé: 10.02.2016, 08h54

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jeudi 18 mai 2017

Un nouveau voyage débute pour les tenanciers de l’Auberge de jeunesse

AvenchesAprès avoir incarné durant 28 ans l’état d’esprit de cette institution, Mohamed et Edith Dhyaf s’éclipsent à la retraite.

Edith et Mohamed Dhyaf ont tenu l'Auberge de jeunesse d'Avenches, l'une des dernières du canton, durant près de trois décennies.

 

mardi 16 mai 2017

le Tunisien Dhafer Youssef en concert au 9e Auvernier Jazz 25, 26, 27 août 2017

Des artistes des quatre coins du monde invités du 9e Auvernier Jazz

Par LGL, le 04 mai 2017

Musique - La programmation du 9e Auvernier Jazz Festival a été dévoilée ce jeudi. Se produiront entre autres les 25, 26 et 27 août sur les bords du lac de Neuchâtel les Brésiliens Roberta Sa, Ed Motta et Pedro Miranda ou encore le Norvégien Steinar Aadnekvam accompagné du Freedoms Trio.

Avec des artistes venus du Brésil, de Norvège, de Tunisie, ou encore des Etats-Unis, l'Auvernier Jazz se découvre une âme voyageuse à l'occasion de sa 9e édition. Le festival se tiendra du 25 au 27 août sur les bords du lac de Neuchâtel.
Le vendredi, les mélomanes débuteront la soirée avec le concert de Yaëlle Ellen's Solédad, le projet de la musicienne neuchâteloise Yaëlle Ellen et de trois musiciens brésilien, vénézuélien et canarien. Suivront ceux de la Brésilienne Roberta Sa et de l'Américain Raul Midon.
Le samedi soir sera 100% brésilien avec les performances d'Ordinarius, Ed Motta et Pedro Miranda. Les festivaliers boucleront ce voyage musical le dimanche avec les Norvégiens du Freedoms Trio, les Suisses de Traktorkestar et le Tunisien Dhafer Youssef.












Le retour des after et du festival off

Les traditionnelles afters du festival se tiendront cette année dans trois 3 établissements d'Auvernier, au Caveau Godet, au Poisson et à La Golée. Dix groupes y seront programmés entre le vendredi et le samedi soir dès 20 heures.
Après le succès rencontré en 2016, cette 9e édition poursuivra sur sa lancée et proposera le samedi 26 août dès 15 heures un festival off. "L’idée est de faire vivre le festival également dans les rues du village d’Auvernier afin de permettre à un plus large public d’y accéder gratuitement", expliquent les organisateurs.
Des groupes régionaux proposant différents styles musicaux se relaieront sur trois lieux dans les rues d’Auvernier; en haut du village à La Place du Millénaire, dans le bas du village à La Place de La Fontaine, ainsi qu’une scène sur la plage d’Auvernier à l’Amphithéâtre.
Nouveauté cette année, les nuits de vendredi à samedi et de samedi à dimanche, un bus navette sera mis à disposition au départ d’Auvernier à 1h30, juste avant la fin des Afters, pour assurer la correspondance à Neuchâtel avec les transports nocturnes vers La
Chaux-de-Fonds, Le Locle, La Béroche, La Neuveville et Bienne (2h00, Place Pury), ainsi que vers le Val-de-Travers et le Val-de-Ruz (3h00, Place Pury).
COMMUNIQUÉSource

Seedstars World : 10 des meilleures start-ups tunisiennes disputeront un financement de 1M$





La Seedstars World, compétition mondiale pour l’élection et le financement des meilleures start-ups dans le monde, est de retour en Tunisie. Ce lundi 15 mai 2017, la start-up tunisienne la plus innovante sera élue pour représenter la Tunisie au Seedstars MENA Regional Summit et au Global Seedstars Summit qui aura lieu en Suisse. 
La compétition a lieu à la Mediterranean School of Business sous le haut le patronage de l’ambassadeur suisse, son Excellence Rita Adams et avec le soutien de plusieurs partenaires locaux tels que AfricInvest, Diva Sicar et Dot It.
Seedstars World a fait le tour de 70 pays afin d’identifier les meilleurs entrepreneurs et start-ups et leur offrir l’opportunité de rencontrer des investisseurs internationaux et de décrocher des financements qui s’élèvent à 1 million de dollars. 
En s’appuyant sur un solide réseau de partenaires internationaux tels que BBVA, Merck, Enel, TRECC, Standard Bank, et Deloitte, Seedstars World apporte son soutien aux start-ups novatrices dont l’objectif est de résoudre des problématiques régionales en développant des solutions pour le marché mondial. 
«Seedstars World est une plateforme reliant les investisseurs à la prochaine génération d’entrepreneurs, en dehors de Silicon Valley et de l’Europe de l’Ouest. C’est la deuxième fois que nous organisons cet événement en Tunisie, et compte tenu de la dynamique de l’écosystème des start-ups, nous nous attendons à ce que les standards de performance soient élevés. Nous sommes ravis de revenir et motivés à l’idée de rencontrer de nouvelles start-ups technologiques tunisiennes prometteuse », explique Katarina Szulenyiova, directrice régionale chez Seedstars World.
Jusqu’à dix startups en Tunisie sont invitées à disputer l’opportunité de participer à la compétition et remporter le droit de rejoindre les meilleures start-ups mondiales au Seedstars Summit, qui se déroule chaque année en Suisse.
N.J D'après Communiqué