Base de données presse et documentaires francophones sur toutes les relations entre la Tunisie et la Suisse.
Tous domaines confondus (politique, histoire, culture, sport, etc.)
Yassin Mikari (30 ans) retourne en Suisse. Après quatre saisons dans
le championnat français au FC Sochaux (2009-2013), le milieu de terrain
(ou latéral gauche) international tunisien, s’est engagé à Lucerne.
En fin de contrat chez les Lionceaux, l’ex-joueur du GC Zurich a paraphé un bail de 3 ans avec le FC Lucerne.
Mikari avait déjà porté les couleurs bleu et blanc du club entre 2003 et 2005.
Article par Abdelhafidh Abdeleli, publié le 5 mars 2011
Munji Ahmadi enseigne à l’école tunisienne de Suisse. Ici, la classe est à Sion, capitale du canton du Valais. (swissinfo.ch)
L’intérêt pour les cours d’arabe augmente en
Suisse. La communauté arabophone, mais aussi des Suisses désireux
d’apprendre la langue figurent parmi les étudiants. Plusieurs experts
lancent des appels à une amélioration de l’enseignement.
L’enseignement
de l’arabe n’est pas vraiment une nouveauté dans les pays occidentaux
puisqu’on en retrouve des traces au 16e siècle. Le phénomène s’est
accentué après que les communautés arabes et musulmanes ont commencé à
s’établir en Occident dans la deuxième moitié du 19e siècle.
La
conversion à l’islam de milliers d’Occidentaux a évidemment aussi joué
un rôle dans le développement de l’enseignement de l’arabe. Malgré un
état d’esprit généralement négatif, les attaques du 11 septembre 2001
n’ont pas freiné l’intérêt pour l’arabe dans le reste du monde.
Après
une phase d’incertitude, la communauté arabe est en train de percevoir
qu’elle est devenue une importante part de la société occidentale et
qu’elle a le droit de conserver sa culture et de la transmettre aux
générations suivantes. Cette prise de conscience a coïncidé avec un
intérêt grandissant de personnes non arabes pour la langue, la culture,
l’économie ou la société arabes.
C’est ainsi que le nombre
d’étudiants inscrits dans des sections d’arabe dans les universités n’a
cessé de croître ces dernières années. De plus, dans presque toutes les
villes de Suisse, on peut trouver une société culturelle, le club d’un
pays ou un centre culturel qui organisent des cours de langue avec
introduction à la culture arabe.
«Ici, nous avons des élèves
garçons et filles, explique Munji Ahmadi, qui enseigne dans une école
supervisée par l’ambassade tunisienne de Berne. La majorité d’entre eux
ont entre 6 et 13 ans.»
Attachement à la culture
Il
y a de multiples raisons d’apprendre l’arabe. Mais il est clair que de
nouvelles générations d’Arabes, qui ont vu leurs parents ou
grands-parents exclus des sociétés occidentales, parfois par racisme,
ont une autre vision de l’intégration sociale. Ils ne veulent pas couper
les liens. Au contraire, ils veulent les cimenter et développer ainsi
leur identité.
«La langue arabe est unique, de par sa
calligraphie, et les Occidentaux sont attirés par la dimension
esthétique et artistique de l’écriture», explique de son côté Sufian Bin
Hamidah, qui enseigne l’arabe dans plusieurs écoles en Suisse. «Les
Occidentaux veulent ouvrir une fenêtre sur la culture orientale et
apprendre les principaux aspects de l’islam.»
Les salles de classe
comptent aussi souvent l’un ou l’autre membre de couples bi-culturels.
«Que ce soit l’homme ou la femme qui parle arabe, ces couples ont un
grand désir d’apprendre la langue, seulement pour communiquer ou ne
serait-ce que par politesse.»
Les parents d’aujourd’hui veulent
aussi que leurs enfants sachent l’arabe et connaissent leur religion et
leur culture. Ces familles sont plus familières que ne l’étaient les
précédentes générations car, grâce au satellite, les programmes
télévision et les chaînes radios en arabe sont très faciles à capter.
Selon
Munji Ahmadi, «l’arabe reste la première langue des migrants des pays
arabophones. Les enfants doivent l’apprendre pour communiquer avec leur
famille quand ils rentrent à la maison. C’est aussi la langue du Coran
et la meilleure manière d’apprendre l’islam.»
Facteurs économiques
Mais
l’apprentissage de l’arabe dans les pays occidentaux n’est pas réservé
aux musulmans. Les relations commerciales, notamment avec les Etats du
Golfe, poussent de nombreux Occidentaux à se lancer.
De plus,
certaines villes comme Dubai ou Doha sont très recherchées par les
hommes et femmes d’affaires et par les célébrités – sans parler des
millions de touristes attirés par les paysages et le climat des pays
arabes.
Mais apprendre l’arabe requiert de la patience et du
temps. «Il faut un rythme pour faire des progrès, note Sufian Bin
Hamidah. Une leçon par semaine, ce n’est pas suffisant, surtout si la
langue n’est pas pratiquée d’une leçon à l’autre.»
Améliorations demandées
Aujourd’hui,
l’arabe est enseigné dans des clubs ou des centres culturels arabes, de
même qu’aux enfants d’origine arabe dans des cours de culture et sur
une base privée. Comme l’intérêt grandit, le besoin de qualité devient
également plus grand. «Il nous faut des standards de qualité et une
coordination», estime Sufian Bin Hamidah.
«Il est possible de
corriger le manque de standards en s’assurant que seuls des spécialistes
soient engagés pour enseigner et en trouvant des salles de classes
adéquates, poursuit Bin Hamidah. La coordination devrait se faire entre
les personnes travaillant sur le terrain, que ce soit des individus ou
des institutions.»
Pour l’heure, aucune institution centrale ne
supervise l’enseignement en Suisse. Un tel organe permettrait
d’améliorer la communication.
«Une telle institution permettrait
aussi de créer un cadre pédagogique clair, des cours bien préparés et le
processus d’apprentissage serait plus facile. Les progrès des étudiants
seraient facilités, ce qui augmenterait aussi l’intérêt pour la langue
arabe», conclut Munji Ahmadi.
ECOLE TUNISIENNE
L’ambassade
tunisienne en Suisse offre un apprentissage de civilisation et de
langue arabes dans onze cantons. Ces cours sont aussi accessibles aux
personnes non tunisiennes mais arabophones, pour autant que des places
soient disponibles.
Actuellement, quelque 250 enfants et jeunes
hommes reçoivent des leçons gratuites, une fois par semaine. Trois
enseignants assurent les cours, sous la supervision du Ministère
tunisien de l’éducation.
Comme pour les autres cours proposés aux
enfants allophones, les cours d’arabe sont donnés dans des écoles
publiques, en dehors des horaires scolaires.
Les enfants des
villes suivantes peuvent s’inscrire: Genève, Lausanne, Berne, Bienne,
Neuchâtel, Bâle, Zurich, St-Gall, Schaffhouse et Winterthour. Fin de l'infobox
LANGUES PARLEES EN SUISSE
Langues nationales:
allemand, 63,7%
français 20,4%
italien 6,5 %
romanche 0,5% Autres langues:
serbo-croate 1,4%
albanais 1,3%
portugais 1,2%
espagnol 1,1%
anglais 1%
turc 0,6%
tamoul 0,3%
arabe 0,2 % (Source: Dernier recensement fédéral de la population, 2000) Fin de l'infobox
(Adapté de l’arabe par Muhammad Shokry, traduit de l’anglais par Ariane Gigon), swissinfo.ch
Tunisie : Le Textile est loin d’être mort et enterré !
par Nadia Bentamansourt -
Le
secteur des industries du Textile et de l’Habillement en Tunisie a
connu au cours de ces dernières années un fléchissement en matière
d’investissements. Malgré la conjoncture économique et la fermeture de
plusieurs usines de textile, ce secteur résiste bien, objectif : se
repositionner à l’échelle nationale et internationale, regagner les
marchés perdus et stopper l’hémorragie des emplois détruits.
Selon
de récentes données dévoilées par la Fédération tunisienne du textile
et de l’habillement (FTTH), le secteur du textile emploie 170 mille
personnes malgré la fermeture de 400 entreprises. Il a perdu plus de 40
000 emplois sur un total d’environ 172 000 postes, soit une perte d’un
quart de ses effectifs.
Le secteur a
importé près de 78,7% de ce qu’il a exporté en 2016. Sa particularité
c’est qu’il a toujours enregistré un solde commercial positif même au
cours des années les plus difficiles. D’après la même source, les
produits les plus populaires à l’exportation sont les vêtements
(pantalon, jeans, T-Shirt, Pull…), la lingerie et les vêtements de
travail…
A
noter que la France est le 1er marché pour le secteur avec 33% des
exportations, suivie de près par l’Italie, 29%. Viennent ensuite
l’Allemagne, la Belgique, les Pays Bas et l’Espagne. Au total, l’Europe
représente 93% des exportations du secteur. Sur un total de 1788
entreprises, plus de 800 sont des entreprises européennes.
La FTTH a un plan béton
La
FTTH a récemment annoncé lors d’une conférence de presse la mise en
place d’un plan d’action visant le renforcement des exportations, le
soutien des entreprises à travers l’ouverture de nouvelles lignes de
crédit, en collaboration avec toutes les parties concernées, et la
rationalisation des importations en procédant à la vérification des
déclarations douanières.
Cette
feuille de route a pour objectif d’élaborer un tableau estimatif des
coûts des matières premières, de générer des recettes fiscales
supplémentaires au profit de l’Etat et d’aider les entreprises
totalement exportatrices à accéder au marché local.
La Suisse vole au secours de la Tunisie
Pour
sa part, la Suisse avait annoncé qu’elle compte aider la Tunisie à
augmenter ses exportations de textile et de vêtements, selon un
programme qui s’étale sur quatre ans avec le Centre du commerce
international suisse (ITC).
Il
s’agit d’aider notre pays à monter des affaires compétitives et durables
et d’améliorer l’emploi à long terme, notamment pour les femmes et les
jeunes. Cette assistance suisse oeuvre à éliminer de nombreux obstacles
auxquels les entreprises tunisiennes sont confrontées en tentant
d’accéder au marché mondial.
Les autorités tunisiennes et suisses
ont conclu ce mardi 19 décembre 2017 une convention portant sur la
facilitation des exportations tunisiennes vers la nation helvète et les
marchés voisins. Cet accord entre dans le cadre du programme suisse
Swiss import promotion programme (Sippo).
D’après les sources officielles, cet
accord signé par le ministre tunisien du développement, de
l’investissement et de la coopération internationale, Zied Laâdhari et
l’ambassadeur de suisse en Tunisie, Rita Adam, fait partie du programme
suisse « Swiss import promotion programme (Sippo) » visant à faciliter
les importations en provenance de pays en transition tels que la
Tunisie. Si l’on se fie à nos sources, ce programme est doté d’un budget
de 1,5 million de francs suisses (environ 4 millions de dinars) et
couvre trois ans (2017 à 2020). En cas de succès, ce programme sera
reconduit deux fois sur la même durée. La convention signée entre la
Tunisie et la Suisse vise essentiellement les produits de la pêche à
haute valeur ajoutée, les aliments transformés et les ingrédients
naturels.
Et la Suisse de s’engager, par cet
accord, dans la transition économique tunisienne, un engagement pris
depuis 2011 qui vise à soutenir la transition de l’économie de la
Tunisie jusqu’en 2020. « Nous voulons davantage travailler sur tout ce
qui est transition économique et création d’emplois, et le projet que
nous venons de signer s’inscrit dans ce cadre (…) Il s’agit d’un outil
du ministère de l’Économie suisse qui est appliqué dans plusieurs pays
avec des marchés intéressants et qui veut encourager l’exportation vers
la Suisse mais aussi vers d’autres marchés européens », a déclaré Rita
Adam lors de la conférence de presse. Qui confirme que son pays tient
durant les trois prochaines années, à aider à accroître les exportations
tunisiennes vers le marché suisse : « Si les autorités suisses ont
décidé de lancer ce programme en Tunisie c’est que nous pensons qu’il y a
un important potentiel qui n’est pas encore entièrement exploité »,
a-t-elle ajouté.
Pour sa part, Zied Laâdhari a soutenu
que cet accord permettra à la Tunisie d’accéder plus facilement aux
marchés étrangers et d’écouler ses produits non seulement sur ce marché
mais aussi dans les pays voisins. A l’en croire, grâce à cet accord, des
organismes tunisiens comme le Centre de promotion des exportations
(Cepex), la Chambre de commerce et d’industrie de Tunis (Ccit), l’Agence
de promotion des investissements agricoles (Apia), le Groupement des
industries de conserves alimentaires (Gica) et le Groupement
interprofessionnel des produits de la pêche (Gipp), recevront des
subventions leur permettant d’accompagner les entreprises tunisiennes et
les aider à pénétrer ce marché.
Le ministre du Développement, de l’Investissement et de la
Coopération internationale, Zied Ladhari en présence de Omar Behi,
ministre du Commerce et de l’mbassadeure de Suisse en Tunisie, Rita
Adam, ont signé mardi 19 décembre 2017 une convention portant sur le
Swiss Import Promotion Programme (SIPPO).
Financé par le secrétariat d’Etat à l’Economie (SECO), le SIPPO facilite
les importations en provenance de pays en transition tels que la
Tunisie sur les marchés suisse et européens.
Ce programme est doté d’un montant de près de 4 millions de dinars et
mis en œuvre par la fondation Swiss contact, il aidera les exportateurs à
accéder à de nouveaux marchés.
Une première phase du Programme SIPPO en Tunisie couvre la période
2017-20 avec un budget de plus de 1,5 millions de francs suisses (près
de 4 millions de dinars). En cas de succès, elle pourra être suivie de
deux phases ultérieures de même durée. Trois secteurs économiques seront
couverts:les produits de la pêche à haute valeur ajoutée, les aliments
transformés et les ingrédients naturels.
L’accès aux nouveaux marchés sera assuré par le biais du renforcement
des compétences des institutions d’appui au commerce,de sorte à mieux
relier les entreprises tunisiennes exportatrices aux importateurs en
Suisse, en Europe et dans d’autres marchés-cibles importants.
Les institutions d’appui soutenues par le Programme SIPPO dans sa
première phase sont : le Centre de Promotion des Exportations (CEPEX),
la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tunis (CCIT), l’Agence de
Promotion des Investissements Agricoles (APIA), le Groupement des
Industries de Conserves Alimentaires GICA et le Groupement
Interprofessionnel des Produits de la Pêche (GIPP).
« Nous voulons, au travers du Programme SIPPO, faciliter l’accès à
des services d’exportation de qualité pour les entreprises tunisiennes » a précisé Rita Adam « Il
s’agit de favoriser le réseautage et la mise en relation commerciale,
mais également d’offrir des formations utiles en matière de promotion
des exportations, de développer l’utilisation d’informations en temps
réel des tendances des marchés et d’analyses des environnements
concurrentiels ».
De son coté Zied Ladhari, a souligné l’importance de cet accord qui
vise à stimuler les exportations tunisiennes vers la Suisse et d’autres
pays européens, exprimant sa satisfaction du niveau et de la qualité de
la coopération avec la Suisse qui n’a cessé de se développer au cours
des dernières années.
Il a également mis en exergue l’importance de ce programme SIPPO qui
permettra la facilitation de l’accès aux services d’exportation de
qualité pour les entreprises tunisiennes et le développement de leurs
réseautages en vue de renforcer leurs capacités concurrentielles.
Le ministre a fait savoir dans ce cadre, que l’exportation constitue
aujourd’hui une priorité et un axe majeur dans le programme d’action du
Gouvernement d’Union Nationale pour booster la croissance économique.
Doté d’un montant de 19,4 millions de francs suisses (près de 50
millions de dinars), le Programme SIPPO est mis en œuvre dans 11 pays
par Swiss contact, fondation indépendante proche du secteur privé
spécialisée dans la coopération internationale.
Plus de 60pc des diplômés de la formation professionnelle trouvent un
emploi dès la fin de leurs études, a fait savoir Sayda Ounissi,
Secrétaire d’Etat de la Formation et de l’Initiative Privée au Ministère
de la Formation Professionnelle et de l’Emploi.
S’exprimant à l’ouverture des travaux d’une rencontre consacrée à
l’évaluation de ” la coopération tuniso-suisse en matière de mise en
œuvre des projets de réforme du système de la formation professionnelle
en Tunisie”, elle a ajouté que le taux d’employabilité des diplômés de
la formation professionnelle dépasse celui de l’enseignement supérieur,
estimé à 20pc.
Il s’agit, selon Ounissi, d’encourager les jeunes à s’orienter vers
la formation professionnelle à travers la modernisation des mécanismes,
la multiplication des partenariats avec le secteur privé et la formation
des formateurs et du cadre des centres de formation professionnelle.
Elle a mis l’accent sur la solidité de la coopération entre la
confédération suisse et la Tunisie dans divers domaines, notamment en
matière de formation professionnelle en tant que facteur de
développement et partie intégrante de la stratégie nationale visant le
renforcement des ressources humaines.
Les résultats de la coopération tuniso-suisse au cours de 2017, en
général et entre le ministère et la fondation Swisscontact, en
particulier (en matière d’appui aux projets), ont été exposés à cette
occasion.
De son côté, le directeur exécutif de Swisscontact en Tunisie, Hamda
Zeramdini, a signalé que la fondation a supervisé, dans le cadre d’un
accord de partenariat, entre la Tunisie et la confédération suisse, la
mise en œuvre d’un programme composé de six projets réalisés entre 2013
et 2015, moyennant une enveloppe estimée à 5 millions de dinars, sous
forme de don.
Ce programme a été renouvelé pour le quinquennat (2016-2020), à
travers la mobilisation d’une enveloppe de 20 millions de dinars.
Quelque 1700 apprenants ont bénéficié d’une formation, dans le cadre
de cette coopération, jusqu’à décembre 2017, a affirmé Zeramdini,
annonçant que 700 apprenants seront formés, chaque année, à partir de
2018.
Des policiers entrent dans le bureau du procureur général suisse à Berne, Suisse, 25 octobre 2017.
Un Franco-Tunisien, soupçonné de liens avec une organisation
terroriste, a été expulsé cette semaine de la Suisse vers la France,
selon une source policière et des médias suisses.
La police fédérale suisse a confirmé à l'AFP la "décision d'expulsion
d'une personne à l'encontre de laquelle une procédure pénale pour
participation et/ou soutien à une organisation terroriste est en cours".
"En cas de danger pour la sécurité intérieure et extérieure de la
Suisse", la police peut "ordonner l'expulsion de cette personne, selon
l'article 68 de la Loi sur les étrangers", a-t-on précisé. Il est
toutefois rare que la Suisse expulse une personne faisant l'objet d'une
enquête sur son territoire.
Selon des médias suisses, la personne expulsée est un Franco-Tunisien
d'une quarantaine d'années qui travaillait en tant que chauffeur de
taxi avant d'être arrêté à Genève en juin dernier.
Il aurait tenté de voyager en Syrie avec sa famille et aurait aidé à
recruter d'autres personnes pour qu'elles rejoignent les rangs
jihadistes dans ce pays.
La personne a été expulsée mercredi vers la France, où elle fait
aussi l'objet d'une procédure pénale à l'initiative du Parquet
antiterroriste de Paris, d'après le quotidien La Tribune de Genève.
Les intervenants à la séance d’ouverture de la rencontre régionale
sur “Les bonnes pratiques en matière de protection des réfugiés et de
gestion des flux migratoires mixtes” dont les travaux ont démarré, jeudi
14 décembre à Tunis, à l’initiative de l’Institut arabe des droits de
l’Homme (IADH) et du Haut Commissariat des Nations unies pour les
réfugiés (HCR), ont mis l’accent sur la nécessité de mettre en place un
cadre juridique garantissant le respect de la dignité des réfugiés en
Tunisie ainsi que la protection de leurs droits et déterminant leurs
devoirs envers la société.
A cette occasion, le président du conseil d’administration de l’IADH,
Abdelbaset Ben Hassen, a souligné que le secours des réfugiés n’est pas
seulement une question de moyens mais une conviction en la nécessité de
respecter la dignité de ces derniers, indiquant que la grande
solidarité avec les réfugiés libyens dans le sud du pays au lendemain de
la révolution de 2011 constitue, selon le HCR, l’une des plus grandes
actions de solidarité à travers l’histoire.
Il a affirmé que le projet de loi, élaboré depuis 2012 par le
ministère tunisien de la Justice en collaboration avec les instances et
les organisations nationales et internationales, revêt une dimension
symbolique dans la mesure où, une fois adopté, il constituera une
première du genre dans le monde arabe.
L’importance de ce projet de loi réside, selon Ben Hassen, dans le
fait qu’il contribuera à promouvoir le système des droits de l’Homme en
Tunisie et consacrer l’égalité des droits.
Le représentant du bureau du HCR à Tunis, Mazen Abou Chanab, a mis en
exergue l’engagement de la société civile en faveur de la cause des
réfugiés en Tunisie.
L’ambassadeur de Suisse en Tunisie, Rita Adams, a déclaré que la
question des réfugiés est une question qui intéresse aussi bien les pays
du nord que du sud, indiquant que la Suisse et la Tunisie s’emploient
dans le cadre du programme sur l’immigration et la protection des
catégories vulnérables, à agir pour renforcer la transition démocratique
en Tunisie et à consolider la coopération dans le domaine de
l’immigration au niveau du financement des projets relatifs à la mise en
place du cadre juridique réglementant la question de l’immigration et
de la gestion commune des frontières.
Le programme de la conférence comporte trois séances scientifiques
consacrées à l’échange d’expertises au sujet des bonnes pratiques en
matière de protection internationale des réfugiés, au complémentarité
des rôles entre les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux et à
la gestion des situations de crises humanitaires.
La Tunisie se classe 94e sur 149 dans l'indice de prospérité publié par l'institut Legatum dans son édition 2017.
Ainsi, la Tunisie perd une place par rapport à l'année 2016, et a
reculé de 28 places depuis la création du classement en 2006.
Le
classement de la Legatum Institute se base sur plusieurs indicateurs,
dont la richesse, la bien portance économique, l'éducation, la santé, le
bien-être personnel et l'environnement.
Au niveau de l'économie,
la Tunisie obtient la note de 55,53/100 et se classe 111e sur les 149
pays étudiés. L'économie suédoise occupe la première place mondiale,
tandis que celle du Yémen arrive en dernier avec un score de 39,11/100.
Du
côté du climat et des opportunités d'entrepreneuriat, la Tunisie arrive
89ème et obtient le score de 51,94/100. Sur le plan mondial, les
Etats-unis offrent le meilleur climat entrepreneurial, alors que la
Libye arrive en fin du classement avec un score de 33,3/100.
S'agissant
de la gouvernance, la Tunisie arrive 59e dans cet indice de prospérité
et obtient 51,69 en guise de score. La Finlande arrive en première place
en terme de gouvernance, le Yémen, lui, ferme la marche avec la note de
20,6/100.
Quant à l'éducation, la Tunisie arrive à la 103e place
parmi les 149 systèmes éducatifs étudiés, avec un score de 49,31/100,
bien loin de celui de la Suisse qui occupe la première place et réalise
un score de 81,4/100. Le Niger quant à lui arrive en dernier avec une
note de moins de 20/100.
La Tunisie réalise son meilleur score
(71,85/100) dans le classement des systèmes de santé, arrivant à la 66e
place. Le Luxembourg arrive en tête du classement (85,6/100), et le
Tchad en dernier.
Sur le plan sécuritaire, la Tunisie se classe
77e et réalise un score de 65,38/100, faisant ainsi mieux que l'Egypte
(116e), l'Afrique du Sud (124e) ou encore l'Irak qui arrive en dernier
avec le score de de 33/100.
En matière de libertés individuelles,
la Tunisie occupe la 114e place avec le score de 44,97/100, faisant
mieux que l'Egypte ou encore la Russie. La Nouvelle-Zélande arrive quant
à elle en tête du classement avec un score de 92,76/100, et le Yémen en
dernier.
Du côté du "capital social" que le Legatum Institute
définit comme étant la qualité des relations sociales et le degré de
participation de la société civile, la Tunisie arrive à la 103e place et
obtient la note de 47,06/100, le plus mauvais score réalisé dans tous
les indicateurs étudiés. L'Australie est en tête de liste en terme de
"capital social", alors que le Burundi arrive en dernier avec un score
de 35,16/100.
La préservation de l'environnement fait également
partie des facteurs étudiés par le Legatum Institute. Ainsi, la Tunisie
se positionne 92e, réalisant le score de 59,11/100. La Norvège occupe la
première place alors que le Pakistan arrive en fin du classement.
Faisant
le bilan par rapport à ces dernières années, la Tunisie aura gagné en
gouvernance, santé, et libertés individuelles. Par rapport à 2016, elle a
gagné 33 places au niveau du "capital social", et perdu 18 au niveau de
l'économie.
La Tunisie se classe 10e parmi les pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA),
faisant mieux que ses voisins l'Algérie (116e mondialement), le Maroc
(97e) et l'Egypte (120e). Israël occupe par contre la première place
dans la région MENA suivie des Émirats Arabes Unis et du Qatar, tandis
que le Yémen, l'Irak et la Libye arrivent en dernier.
Méthodologie
Les indicateurs étudiés:
L'économie
: Le degré d'ouverture de l'économie, les indicateurs
macro-économiques, la croissance, les opportunités économiques et
l'efficacité du secteur financier.
Le climat
entrepreneurial : La qualité de l'environnement entrepreneurial, son
infrastructure commerciale, les obstacles à l'innovation et la
flexibilité du marché du travail.
La gouvernance : La primauté du droit, une gouvernance efficace, et la démocratie.
L'éducation : Le niveau d'accès à l'éducation, la qualité de l'éducation et le capital humain.
La santé : Les services de santé de base, l'infrastructure sanitaire et les soins préventifs.
La sécurité : La sécurité nationale et la sécurité personnelle.
La
liberté personnelle : Le progrès réalisé au niveau des droits
fondamentaux, les libertés individuelles et la tolérance sociale.
Le capital social : La qualité des relations sociales et la participation de la société civile.
L'environnement : La qualité de l'environnement naturel et les efforts de préservation de l'environnement
Union européenneQuarante-sept pays,
dont la Suisse, figurent sur une liste de surveillance de l'UE. Le
conseiller fédéral s'est exprimé dimanche dans la presse.
La «liste grise» des paradis fiscaux de l'UE, sur laquelle la Suisse a été inscrite mardi, est «négligeable» selon Ueli Maurer.
Prenant acte de la décision de l'Union européenne, le ministre des
finances considère que cette «liste de surveillance» ne change rien.
Ueli Maurer est revenu dimanche sur le classement de la Suisse par l'Union européenne.
Image: Keystone
Dans un entretien avec les journaux alémaniques Zentralschweiz am Sonntag et Ostschweiz am Sonntag,
Ueli Maurer estime qu'il n'y a absolument aucune raison pour que Berne
figure sur ladite liste. Il n'entrevoit cependant pas d'effets négatifs
sur la place financière helvétique.
Pour nombre de sociétés
étrangères, la Suisse est l'endroit idéal du fait de sa stabilité, de sa
sécurité et de sa fiabilité, souligne le Zurichois. Qui ne voit
actuellement aucun signe indiquant que la place financière soit
davantage sous pression.
La réaction de Johann Schneider-Ammannest
autre: samedi dans l'émission «Samstagsrundschau» de la SRF, le
ministre de l'économie s'est dit «irrité» de ce que la Suisse apparaisse
sur cette liste. Il estime que l'Union européenne rappelle ainsi à la
Confédération ses devoirs suite au rejet de la 3e réforme de
l?imposition des entreprises (RIE III), ce qui n'était pas nécessaire.
Listes noire et grise
Bruxelles
s'est dotée mardi d'une «liste noire» des paradis fiscaux, tous situés
hors des frontières de l'Union européenne (UE). Si la Suisse n'y figure
pas, elle intègre toutefois la «liste grise».
La liste noire
compte dix-sept pays, a annoncé le ministre français de l'Economie et
des Finances Bruno Le Maire. Y figurent notamment Bahreïn, la Corée du
Sud, les Emirats arabes unis, les îles Marshall, la Mongolie, Panama et
la Tunisie.
Quarante-sept autres pays dont la fiscalité n'est pas
conforme aux règles européennes, mais qui ont promis d'y remédier, se
trouvent sur la «liste de surveillance». Outre la Suisse, on retrouve le
Maroc et le Cap-Vert. Les pays moins avancés de cette liste ont deux
ans pour se mettre en règle. Les autres, dont la Suisse, ont jusqu'à la
fin de l'année 2018 pour honorer leurs engagements. (ats/nxp)
En effet, cet accord, signé en collaboration avec l’Association de Sauvegarde de la Médina de Testour, s’inscrit
dans le cadre de la réalisation d’un projet de fabrication des tuiles
traditionnelles andalouses à Testour, un métier menacé de disparition.
Signature du partenariat
« Ce projet est né sous l’impulsion du collectif Coolwart.
L’association s’engage dans la sauvegarde du savoir-faire ancestral de
la production des tuiles de Testour qui ornent de nombreux sites
historiques en Tunisie et les toits de la ville.
Pour y parvenir, l’association va assurer la formation de huit jeunes
artisans qui vont renouer avec ce savoir-faire ancestral. À travers ce
projet, l’Ambassade souhaite contribuer à maintenir ce patrimoine si
spécifique de la ville de Testour. » a-t-on communiqué.
Une maman et son bébé au foyer pour mères célibataires de l’ONG Amal, à Tunis.
En Tunisie, la plupart des femmes non
mariées qui tombent enceintes préfèrent fuir leur domicile pour éviter
l’humiliation de leur famille. La loi contre les violences ne les
protège que peu.
Ghalia* dépose doucement
son fils de cinq semaines dans un couffin posé au sol. «Mes parents sont
très choqués», murmure-t-elle pour ne pas réveiller les autres
nourrissons qui dorment dans la salle commune du foyer. Etudiante en
psychologie, la jeune femme de 29 ans, qui vivait chez ses parents, est
tombée enceinte sans le vouloir. Le père, marié, n’a pas quitté sa
femme. Ghalia a choisi de garder l’enfant, transgressant ainsi le tabou
social de la maternité – et de la sexualité – hors mariage qui prévaut
en Tunisie.
«Je suis allée vivre chez une amie trois mois avant l’accouchement.
Je n’ai prévenu mes parents qu’après la naissance de mon fils,
raconte-t-elle. Depuis, ils veulent que je l’abandonne. Il y a aussi la
pression du quartier, du village… C’est ça, le plus dur. Tout le monde
me connaît. Tout le monde se dit: comment a-t-elle pu commettre une
telle faute?»
Prise en charge inexistante
Contrainte de quitter sa famille, Ghalia a contacté l’association
Amal pour la famille et l’enfant sur les conseils d’un ami. Elle est
aujourd’hui hébergée au foyer de l’association, une villa anonyme dans
la banlieue de Tunis, depuis bientôt un mois. Ouvert en 2003, il peut
accueillir jusqu’à dix-sept femmes et leur enfant, pour une durée de
quatre mois renouvelable au cas par cas. Elles bénéficient pendant cette
période d’un soutien matériel, psychologique, administratif et
juridique, le temps de trouver une formation ou un emploi ainsi qu’un
logement.
«Il y a environ 1500 naissances hors mariage par an en Tunisie»,
estime Malek Kefif, le président de l’association. «La plupart des mères
célibataires viennent de milieux défavorisés, et beaucoup ont subi des
violences. Elles ont souvent été obligées de quitter leur région
d’origine pour échapper au scandale, et sont sans ressources. Mais elles
ne bénéficient d’aucun instrument spécifique de prise en charge. Notre
association répond à un besoin réel», poursuit-il.
Une éducation sexuelle fragmentaire
La Tunisie est considérée comme l’un des pays les plus avancés du
monde arabe en matière de droits des femmes. Le Code du statut
personnel, promulgué en 1956 par le président Habib Bourguiba, père de
l’indépendance, a aboli la polygamie et la répudiation, et instauré le
mariage civil et la possibilité pour les femmes de divorcer. Le pays a
également connu cette année des avancées notables en matière de lutte
contre les violences faites aux femmes (lire ci dessous).
Malgré cela, avoir un enfant hors mariage expose les femmes à de
multiples difficultés, et plus de la moitié des enfants nés hors mariage
sont abandonnés.
«Je me suis rendu compte que j’étais enceinte au bout de cinq mois»,
confie Hanène*, 32 ans, maman d’une petite fille de cinq semaines. «Il
était trop tard pour avorter.» En Tunisie, l’avortement est autorisé
jusqu’à douze semaines de grossesse. Mais l’éducation sexuelle quasi
inexistante et les difficultés d’accès aux soins pour les catégories les
plus pauvres de la population favorisent les grossesses indésirables.
Hanène, qui travaillait comme ouvrière agricole, est parvenue à cacher
sa grossesse à sa famille jusqu’au bout. «Dès que j’ai senti les
premières contractions, je suis partie, et je ne suis jamais revenue»,
raconte-t-elle. Aujourd’hui, elle n’est plus avec le père. «C’est aussi
bien comme ça, lâche-t-elle Tout ce que je veux c’est avoir un travail,
un logement, et me consacrer à ma fille. Mais j’ai peur de l’avenir.
Parfois je ne me sens pas assez forte.»
Stigmatisations
Pour l’instant, Hanène, comme la plupart des autres mères
célibataires, n’a qu’une idée en tête: que le père de sa fille la
reconnaisse, pour qu’elle ait enfin un «nom». Car en droit tunisien, la
filiation par la mère n’existe pas.
«Chaque fois qu’une maman doit présenter le certificat de naissance,
pour inscrire son enfant à l’école par exemple, ça pose problème»,
explique Rebah Ben Chaabane, la psychologue du foyer. Les récits de
discrimination sont nombreux: mères insultées, qualifiées de «cas
sociaux» dans les administrations et mêmes les hôpitaux, enfants
qualifiés de «bâtards». «Elles culpabilisent et n’osent pas se
défendre», soupire Rebah Ben Chaabane.
Une loi votée en 1998 permet aux mères célibataires d’engager une
procédure judiciaire pouvant contraindre le père, s’il est connu, à
faire un test ADN et à reconnaître son enfant. Cela permet à celui-ci
d’obtenir une filiation, et à la mère de demander une pension
alimentaire. En cas d’échec, l’enfant se voir attribuer un nom fictif
par l’Etat. «Cette loi est une avancée, mais elle est insuffisante»,
estime pourtant Monia Ben Jemia, juriste et présidente de l’Association
tunisienne des femmes démocrates (ATFD). La reconnaissance par le père
lui donne en effet automatiquement la tutelle de l’enfant, un pouvoir de
décision que le père peut faire valoir à tout moment contre la volonté
de la mère. Le texte est également silencieux sur la question de la
succession, «et la jurisprudence dit qu’un enfant illégitime ne peut pas
hériter du père», précise la juriste. «Il faudrait que la loi
tunisienne reconnaisse la filiation maternelle et permette à la mère
d’avoir la tutelle», ajoute-t-elle.
Faute de progrès au niveau juridique, Rebah Ben Chaabane espère que
l’évolution viendra de la société: «Ces dernières années, la question
des mères célibataires a commencé à être de plus en plus médiatisée et
est un peu moins taboue, se réjouit-elle. C’est déjà bien. Il faudra du
temps pour que les mentalités changent et que les gens arrêtent de
juger.»
Loi sur les violences: un impact limité
Le parlement tunisien a adopté le 26 juillet une loi historique
visant à éliminer tous les types de violences faites aux femmes. Elle
protège davantage celles qui portent plainte et reconnaît le rôle des
médias et de l’éducation dans la prévention. Mais cette loi ne contient
pas de disposition spécifique concernant les mères célibataires. «Elle
n’aura qu’un impact indirect, dans la mesure où ces femmes sont souvent
victimes de violences», explique Monia Ben Jémia, la présidente de
l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD). PMY
*Les
prénoms ont été modifiés à la demande des personnes interviewées, qui
souhaitent garder l’anonymat pour des raisons de sécurité.
La société d’origine suisse SGS, leader mondial de l’inspection,
l’analyse, le contrôle et la certification, s’est associée avec la
compagnie tunisienne Ami Assurances pour l’inauguration du premier
centre de contrôle technique automobile.
Destiné exclusivement à AMI Assurances ainsi que sa division transport
en Tunisie, ce centre est spécialisé dans la prévention routière outre
le contrôle technique automobile, a déclaré Tahar Ktari, directeur
régional Maghreb du groupe SGS, lors de la cérémonie d’inauguration
organisée hier sur les lieux.
Tahar Ktari, directeur régional Maghreb du groupe SGS (à gauche) et Mohamed Skander Naija, DG d’AMI Assurances
De son côté, le directeur général d’AMI Assurances, Mohamed Skander
Naija, a affirmé que ce premier centre est équipé des technologies
modernes. «Afin de concevoir la garantie assurance permettant d’offrir
ce service aux assurés, s’agissant de vérifier que les réparations ont
bien été réalisées ou l’état d’un véhicule avant son achat, AMI
Assurances a apporté au centre sa compétence en termes d’assurance et
SGS en termes de contrôle transport», indique-t-il.
Toutefois, les responsables ont tenu à préciser que ce projet
représente une innovation majeure pour les deux parties dans la mesure
où SGS met son savoir-faire dans le domaine du contrôle technique
automobile au service d’une compagnie d’assurances qui a décidé de
proposer à ses assurés un contrôle préventif de l’état de leur véhicule.
Pour ce faire, le centre est à même de recevoir 15.000 véhicules par
an. Cette capacité sera doublée avec la mise en place d’une deuxième
ligne de diagnostic. M. Naija a déclaré que les assurés devront payer
une prime d’assurance de 3 dinars par an pour bénéficier des services de
ce centre.
Le premier centre de contrôle technique automobile
Par ailleurs, M. Ktari a souligné que le lancement de la division
transport représente une étape importante dans le développement des
activités de SGS en Tunisie. Cette division répond aux besoins des
différentes parties prenantes opérant sur toute la chaîne de valeur, à
savoir gouvernement, assureurs, équipementiers, constructeurs,
transporteurs, organismes de financement, et ce, via un portefeuille de
services très large.
Il s’agit, selon ses dires, du contrôle technique, homologation,
expertise, laboratoires d’essais, inspection de stocks, audit de réseaux
de distribution, certification des industries d’équipements, solutions
de transport intelligent et audits de sécurité aéronautique.
A noter que SGS opère en Tunisie depuis 1971 à travers neuf divisions
du Groupe SGS, telles que l’Agriculture, Food & Life – Minerals –
Oil, Gas & Chemicals – Consumer & Retail – Industrial –
Certification & Business Enhancement – Environment, Health &
Safety – Transportation – Governments & Institutions Services. Elle
emploie 200 personnes à ce jour et gère un réseau de 7 agences, un
multilaboratoire central, 3 laboratoires régionaux et 3 laboratoires
mobiles.
AMI Assurances a entamé, quant à elle, son activité en octobre 2003
avec un portefeuille transféré d’office. Elle occupe actuellement
la 4ème place sur le marché grâce à une parfaite maîtrise du risque
automobile et un développement significatif des risques des
particuliers. Le développement des risques des entreprises reste son
objectif principal.
L’Union européenne a clôturé aujourd’hui les négociations menées avec la
Tunisie concernant un accord ambitieux sur les services aériens.
Celui-ci entraînera une amélioration de l’accès au marché pour les
compagnies aériennes, offrira aux passagers une meilleure connectivité,
un choix plus large et des tarifs moins élevés, et devrait se traduire
par 800 000 passagers supplémentaires sur une période de cinq ans.
L'augmentation du nombre de vols signifie également la création
d’emplois et de richesses pour l'ensemble des partenaires. On estime que
l’accord pourrait générer 2,7 % de croissance du PIB liée aux voyages
et au tourisme, et accroître le trafic annuel de près de 13 % par an.
S’exprimant à Tunis, Mme Violeta Bulc a déclaré à
ce propos: «Nous progressons aujourd’hui dans la réalisation des
objectifs de la stratégie de l'UE en matière d'aviation, mais nous
amenons également nos relations avec la Tunisie vers de nouveaux
sommets. Cet accord aérien ambitieux permettra d’améliorer l’accès au
marché et contribuera à la mise en place des niveaux les plus élevés en
matière de sécurité, de sûreté et de protection de l’environnement.
C’est une excellente nouvelle pour le tourisme, pour les passagers et
pour les entreprises!»
En plus de l’accès au marché, un cadre
réglementaire commun sera établi dans des domaines comme la sécurité et
de la sûreté aériennes. Cet accord a été négocié par la Commission
européenne dans le cadre de sa stratégie de l’aviation pour l’Europe,
une initiative importante visant à donner un nouvel élan à l’aviation
européenne et à offrir de nouveaux débouchés.
Les deux parties sont convenues de procéder à la
signature le plus rapidement possible une fois l'accord paraphé, et
selon leurs procédures internes respectives.
Dans le cadre de sa stratégie de l’aviation pour
l’Europe, la Commission européenne négocie actuellement de nouveaux
accords aériens avec l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est
(ANASE), le Qatar, la Tunisie et la Turquie. Lorsqu'ils seront signés,
plus de 75 % de l'ensemble des passagers des vols au départ ou à
destination de l’UE, soit plus de 240 millions de passagers par an,
seraient couverts par des accords aériens au niveau de l’UE. De plus,
l’Union européenne a déjà négocié avec des partenaires tels que les
États-Unis, le Canada, le Maroc, la Jordanie, les Balkans occidentaux,
l’Ukraine, Israël, la Géorgie, la Moldavie et la Suisse des accords qui
ont déjà apporté des avantages notables. Ainsi par exemple, le nombre de
passagers a doublé pour certains partenaires tels que les Balkans
occidentaux, le Maroc et la Géorgie.
Le transport aérien revêt une importance capitale
pour l’Union européenne. Il rend possibles les voyages, crée des
emplois, stimule la croissance économique et facilite les échanges
commerciaux. L’aviation européenne représente actuellement 26 % du
marché mondial, contribue au PIB européen à hauteur de 510 milliards
d’euros par an et assure 9,3 millions d’emplois en Europe. En 2015, plus
de 1,45 milliard de passagers ont décollé ou atterri dans des aéroports
de l’UE.
Sous le thème “la valorisation des nuisances en ressources”,
les travaux de la 3ème édition des Dialogues stéphano-monastiriens ont
démarré, vendredi, à Monastir.
Participent à ces rencontres, une délégation composée de 33 personnes
dont des experts, des universitaires et des représentants de la mairie
de Saint-Etienne (France) ainsi que des experts de la Suisse, de la
Pologne et de Madagascar, a indiqué Habib Harzallah, président de
l’URICA de Monastir.
Ces dialogues seront l’opportunité pour approfondir le débat sur le
lancement en 2018 de la pépinière internationale d’entreprises qui
regroupe cinq villes partenaires dont Monastir (Tunisie), Saint-Etienne
(France), Tamatave (Madagascar), Katowice (Pologne) et Sierre (Suisse).
Cette pépinière œuvrera à l’encadrement, l’accompagnent et l’apport
d’expertise-entrepreneuriat sur des projets locaux et internationaux,
a-t-il ajouté.
Au programme de ces assises, organisées par l’Union régionale de
l’industrie et du commerce de Monastir en collaboration avec le
Technopole El Fejja et la Mairie de Saint-Etienne, des conférences et
des présentations d’expériences sur “la transformation des nuisances en
ressources”, “la gestion des déchets alimentaires et le recyclage des
gravats”, “la gestion des déchets textiles et le recyclage des
plastiques”.
L’accent sera mis sur les moyens d’accompagnement des jeunes
promoteurs, de création de projets mixtes et d’incitation à
l’investissement étranger dans ces domaines.
Une cinquantaine d’associations ont pris part à la 2ème édition du
forum de partenariat avec la société civile, organisée samedi 2 décembre
à la Cité des sciences de Tunis, sur le thème “De la contribution de la
société civile au développement et à la cohésion sociale”.
S’exprimant lors de ce forum, organisé à l’ initiative du projet
Tamkeen du programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et
du ministère chargé des Relations avec les instances constitutionnelles,
la société civile et des droits de l’Homme, Diego Zorilla, représentant
du PNUD en Tunisie, a souligné que l’objectif de cette rencontre est de
réunir les différentes associations travaillant sur la cohésion sociale
afin de trouver, ensemble, des solutions aux problèmes
socio-économiques, notamment des jeunes et des femmes, en Tunisie.
La société civile peut jouer un rôle déterminant dans l’orientation
de la jeunesse tunisienne qui souffre de l’exclusion politique et
économique et du manque d’accès à l’emploi, a-t-il souligné. La faible
participation des jeunes à la vie publique a de grandes répercussions
sur leur situation sociale puisqu’elle contribue à les désocialiser et à
développer chez eux des comportements autodestructeurs, estime Zorilla.
Il évoque l’importance du dialogue et de l’implication de la société
civile dans la proposition des solutions pour sauver cette jeunesse,
appelant à la tenue périodique de ce forum afin de débattre de thèmes
favorisant la cohésion sociale tels que “l’usage des réseaux sociaux
pour la promotion du dialogue”, “l’insertion économique”, “le
volontariat et la réponse aux crises”.
De son côté, Chirine Ben Abdallah, chargée de communication au PNUD,
mettra en relief le rôle de la société civile dans le renforcement de la
cohésion sociale et l’engagement citoyen, à travers, notamment, la
prévention de l’extrémisme violent.
Le présent forum est une opportunité pour des dizaines d’associations
partenaires du PNUD, pour présenter les résultats de leurs projets et
se rencontrer avec les bailleurs de fonds et les intervenants majeurs
auprès de la société civile, a-t-elle fait savoir. Et que “ces
associations ont conduit diverses initiatives visant à lutter contre
toute forme de violence”.
Présentant un aperçu des actions de la société civile, menées entre
2012 et 2016, elle a indiqué que plusieurs initiatives, appuyées par le
PNUD, ont aidé les jeunes issus de milieux défavorisés à s’impliquer
davantage dans le débat sur l’avenir du pays, en leur donnant
l’opportunité de faire part de leurs aspirations.
Un programme de développement de capacités nationales en matière de
dialogue et de construction du consensus a été mis en œuvre dans les 24
gouvernorats du pays, permettant de renforcer des mécanismes de
dialogue, de médiation, de prévention et de gestion des crises, a-t-elle
fait remarquer.
Le directeur de la coopération suisse, Romain Darbellay, affirme,
pour sa part, que la coopération avec la société civile permet de
s’attaquer à des problèmes sociaux qui menacent les jeunes ayant trait
notamment à la violence, l’immigration et le terrorisme.
Darbellay invite à travailler, d’une manière collective, sur les
causes du désespoir de la jeunesse tunisienne et à renforcer le
sentiment de la citoyenneté auprès d’elle.
En marge de ce forum, 5 ateliers et deux sessions d’information sur
les thèmes “le rôle de la société civile et des jeunes dans la
réalisation des objectifs de développement durable (ODD) et “la
plateforme gouvernementale du discours alternatif et de la lutte contre
la radicalisation” ont été organisés.
En outre, un programme culturel a été présenté dont des pièces de
théâtre et une projection de films réalisées par les associations dans
le cadre de leurs projets appuyés par le PNUD.