lundi 26 juin 2017

La Suisse, étape vers un avenir professionnel en Tunisie

LE DESTIN DE WAEL

Par Gaetan Vannay 23 août 2016

Wael profite de l’échange de jeunes professionnels établi entre Berne et Tunis pour faire un stage en Suisse. Une adaptation tout sauf facile. Mais cette expérience pourrait l’aider à trouver un travail dans une économie tunisienne en crise.
Wael n’a pas le bon diplôme universitaire: la licence en anglais ne mène pas loin en Tunisie. Ses frères et sœurs sont en revanche diplômés de médecine ou d’ingénierie, des formations considérées comme prometteuses. Le système universitaire tunisien ne permet plus à Wael de faire un master ou un doctorat, puisqu’il a redoublé une année. Et de toute façon, il n’y a pas de travail pour les diplômés de l’enseignement supérieur. Le taux de chômage dans cette catégorie dépasse officiellement les 30%.
 Le taux de chômage parmi les diplômés de l'enseignement supérieur dépasse officiellement les 30% en Tunisie.
(Reuters)
«Je devenais paresseux en Tunisie», affirme Wael, 26 ans et titulaire d'une licence universitaire en anglais. (swissinfo.ch)
«Je devenais paresseux en Tunisie», résume Wael. Comme tous ses amis précise-t-il, mais «je suis plus courageux qu’eux». Son courage l’a conduit en Suisse pour faire un stage professionnel. Quand son père, retraité de l’office de l’emploi tunisien (ANETI, Agence Nationale de l’Emploi et du Travail Indépendant), lui a montré l’annonce pour participer au programme helvético-tunisien d’échanges de jeunes professionnels, Wael n’a pas hésité. Cela aurait pu être n’importe quel autre pays, concède-t-il volontiers en riant. L’occasion a fait le larron.
«Dans mon quartier de Tunis, je sais qu’il y a plusieurs jeunes qui sont partis en Syrie ou en Libye. Ils le font uniquement pour l’argent. Je préfère la Suisse»
A 26 ans, Wael n’a jamais quitté la Tunisie. Sa seule connaissance de la Suisse se résume à un seul mot: «cher». Il est arrivé en Suisse avec deux immenses pots de «bsissa». Sa famille, inquiète que le «petit» se nourrisse suffisamment, lui a préparé une réserve de ce plat traditionnel tunisien, une pâte très nourrissante.
Pendant un an, Wael touchera 2100 francs par mois, dont il faut déduire 300 francs pour les frais d’assurance et 300 francs pour le logement loué à titre préférentiel par l’entreprise qui l’a engagé. A lui de gérer le reste. Wael a aussi constaté la cherté des transports publics. Rencontré au deuxième jour de son arrivée en Suisse, il avouait, toujours en riant: «Je vais attendre un peu avant de visiter le pays et aller au restaurant».

«Marre de faire du babysitting»

Une entreprise de consultants en informatique (nom connu de la rédaction) a engagé Wael. Elle avait l’habitude jusque-là d’embaucher des stagiaires suisses pour leur faire découvrir les bases du métier d’employé de commerce. «Mais depuis 3 ans, j’en avais marre de faire du babysitting», résume la responsable des ressources humaines. Des jeunes Suisses démotivés, sans aucun esprit d’initiative, se sont succédé dans ses bureaux.
Aujourd’hui, elle s’enthousiasme de la motivation de sa recrue tunisienne. Une rencontre due au hasard lui a permis de découvrir ce programme d’échanges. Elle a déposé une annonce sur le site de l’emploi tunisien. Celle qu’a vu le père de Wael.
Le stage proposé permet à Wael de parfaire son anglais, de pratiquer aussi le français, qu’il veut perfectionner malgré son excellente connaissance de la langue. Et surtout, il lui offre une expérience professionnelle rare, dans «un cadre rigoureux, réputé», une entreprise suisse. Une chance unique de sortir de l’ornière dans laquelle il se trouvait en Tunisie, sans le moindre avenir professionnel.  Il précise dans un éclat de rire: «Dans mon quartier de Tunis, je sais qu’il y a plusieurs jeunes qui sont partis en Syrie ou en Libye. Ils le font uniquement pour l’argent. Je préfère la Suisse».

Le Golfe comme porte de sortie

En cas de retour au pays, les apprentis djihadistes finissent en prison. Wael espère quant à lui que son certificat de stage lui ouvrira grand les portes de l’emploi. Trouver un premier contrat aujourd’hui en Tunisie relève de la gageure
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. A la sortie de l’université, les étudiants de l’Institut supérieur des langues de Tunis patientent jusqu’à 4 ans pour trouver un travail. En moyenne, il faut 2 ans et demi pour trouver un emploi à la sortie des études supérieures. Ces chiffres émanent du rapport national sur l’emploi 2016. Autant chercher dans le domaine commercial, plus demandeur. 

A son retour, Wael s’orientera donc vers ce secteur, avec l’espoir que son année d’expérience professionnelle en Suisse lui permettra de décrocher un emploi en Tunisie. Sinon, il partira tenter sa chance dans les pays du Golfe. «Des jeunes Tunisiens avec un master travaillent comme simples vendeurs dans des boutiques là-bas», souligne Wael. Il essayera de faire comme eux dans le pire des cas. Sans master, mais avec son expérience suisse sous le bras. 
Une carotte au gouvernement tunisien?
En juin 2012, la Suisse et la Tunisie ont signé un accord bilatéral pour un partenariat migratoire
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. Dans le même élan, avec l'idée que les échanges entre la Suisse et la Tunisie enrichissent la formation professionnelle, les deux pays ont signé un accord relatif à l'échange de jeunes professionnels
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.

Certaines voies critiques y ont vu une carotte offerte au gouvernement tunisien pour qu’il accepte plus facilement le renvoi de ses ressortissants migrants non admis.
Quoi qu’il en soit, ce dernier texte est entré en vigueur en août 2014. Les jeunes professionnels tunisiens, âgés de 18 à 35 ans, peuvent rester en Suisse une année avec un éventuel prolongement de leur contrat de 6 mois, et doivent quitter le pays au terme de l’échange.
A l’heure actuelle, 15 jeunes Tunisiens ont profité de ces contrats avec des organisations ou des entreprises en Suisse. Des chiffres qui sont en-deçà des ambitions de départ, puisque l’accord relatif à ces échanges limite l'admission aux stages à un maximum de 150 jeunes professionnels par année. L’accord prévoit des échanges dans les deux sens, mais aucun Suisse n’a pour l’heure voulu en profiter pour effectuer un stage en Tunisie. 

jeudi 22 juin 2017

Tunis ville la moins chère pour les expatriés, Zurich, Genève et Berne dans les 10 plus chères

Luanda redevient la ville la plus chère au monde pour les expatriés

L'an dernier, elle avait été détrônée par Hong-Kong, montre le dernier classement réalisé par le cabinet Mercer.

(Boursier.com) — Pour les salariés français qui auraient envie de s'expatrier, le classement annuel de Mercer publié ce mercredi leur permettra de choisir leur destination en fonction du coût de la vie. En 2017, Luanda, capitale de l'Angola redevient la ville la plus onéreuse pour les expatriés, alors qu'elle avait été détrônée l'an dernier par Hong Kong, qui se classe en deuxième position. Le podium est complété par Tokyo, capitale japonaise, reléguant Zurich en quatrième position.

Produits importés, devises, sécurité

Pour établir son classement, le cabinet a comparé plus de 200 prix, tels que ceux du logement, des transports, de la nourriture ou encore des loisirs. Le coût élevé de la vie à Luanda s'explique par la cherté des biens importés mais également par celle de la sécurité, compte tenu de l'important taux de criminalité dans la capitale angolaise.
Hong-Kong pâtit pour sa part de l'indexation de sa devise sur le dollar, alors que la monnaie nipponne, valeur refuge par excellence continue de se renchérir, entraînant une hausse du coût de la vie à Tokyo. La ville se classait encore au 11ème rang en 2015...
On notera que le 'top 10' est nettement dominé par les villes asiatiques - Singapour (5ème), Séoul (Corée du Sud), Shanghai (8ème) - et la Suisse qui compte à elle seule trois villes ! (Zurich, Genève et Bern).

Remontée des villes australiennes et russes

Parmi les événements marquants de cette année, Mercer observe la remontée des villes australiennes, compte tenu du renforcement du dollar australien. Sydney passe du 42ème au 25 ème rang, alors que Brisbane grimpe à la 71ème place, alors qu'elle se situait au 96ème rang l'an dernier.
Même chose pour la Russie, fortement impactée l'an dernier par la chute du Rouble. Moscou se place cette année au 14ème rang, soit un bond de 53 places !

Les villes européennes sont moins chères

A l'inverse, les villes européennes, à l'exception de la Suisse sont moins onéreuses pour les expatriés, en 2017. Paris glisse du 44ème au 62ème rang, alors que Milan perd 21 rangs pour se placer 71ème. Vienne, capitale autrichienne recule également de 24 places (78ème).
En outre, selon Mercer, les villes les moins coûteuses pour les expatriés sont, cette année, Tunis (209), Bishkek au Kirghizistan (208) et Skopje, en République de Macédoine (206).
©2017, Boursier.com

La Tunisie, une terre généreuse

Sites antiques d’exception, héritage berbère bien vivant et médinas inscrites au patrimoine mondial de l’humanité font de la Tunisie une destination riche en découvertes.
De la Tunisie, la plupart des Suisses ne connaissent que ses belles plages, ses hôtels serrés les uns contre les autres sur la côte et ses centres de thalassothérapie (le pays occupe la deuxième place mondiale pour ce type de tourisme, après la France). Pourtant, cette destination ensoleillée à deux heures d’avion seulement de Genève a bien plus à offrir.
Mehdi Allani, vice-président du Sultan, un établissement 4 étoiles à Hammamet, station balnéaire prisée des Européens, le sait parfaitement. Et même s’il propose des offres tout compris ayant tendance à confiner ses hôtes autour de la piscine, il n’hésite pas à les inviter à sortir de l’enceinte de l’hôtel. «Nous devons encore davantage mettre l’accent sur l’offre culturelle de notre pays. La Tunisie compte de nombreux trésors qu’il faut mettre en valeur.»
A une heure de route de là, Tunis recèle assurément quelques-uns de ces joyaux. Au cœur de la ville, la médina inscrite au patrimoine mondial de l’humanité se compose d’un dédale de ruelles, parfois couvertes, accueillant des herboristes, des dinandiers ou des parfumeurs, quand il ne s’agit pas de fabricants de chechias, le couvre-chef national, ou de libraires vendant des ouvrages sur Habib Bourguiba, le père de la Tunisie moderne, interdits sous Zine el-Abidine Ben Ali, président déchu le 14 janvier 2011.

Au-delà des portes richement enjolivées, une oasis paisible

Et lorsque la chaleur accable le visiteur, celui-ci n’a qu’à pousser la porte d’une de ces maisons ornées de moucharabiehs (n.d.l.r: panneaux ajourés, servant à
rafraîchir une pièce)
et transformées en restaurant ou maison d’hôte pour se retrouver, au calme, dans un patio frais qu’agrémentent jasmin et bougainvillier.
A l’extérieur de la médina, la ville occidentale accueille une autre perle: le Musée national du Bardo. Même si une partie est actuellement fermée pourrénovation, la nouvelle aile vaut absolument le détour. «Le Bardo présente la plus importante collection de mosaïques romaines au monde», indique le guide Ahmed Amine Tourki. Parfois monumentales, elles savent aussi se faire plus modestes, mais non moins émouvantes, ici pour orner un baptistère, là pour immortaliser le poète Virgile. Ces pièces d’exception nous rappellent le glorieux passé de la Tunisie et la richesse de sa culture et de son histoire, vieille de plus de trois mille ans.
A ce titre, les férus d’archéologie ne manqueront pas de coupler la visite du musée avec celle des sites voisins de Carthage, dont les thermes d’Antonin le Pieux, les plus grands d’Afrique. Dans l’agglomération de Tunis, le village de Sidi Bou Saïd est lui aussi un petit bijou. «Ici, seules deux couleurs sont autorisées pour les maisons: le bleu, symbole du ciel et de la mer, ainsi que le blanc, symbole de la paix», explique Ahmed Amine Tourki.
Normal donc que le visiteur s’y sente bien, malgré l’affluence des flâneurs qui s’y pressent en fin d’après-midi, qui pour déguster quelques pâtisseries locales, qui pour boire un thé de menthe au célèbre Café des Nattes, en évoquant le passage en ces lieux de Gustave Flaubert, André Gide, Colette ou Simone de Beauvoir.

Sousse, perle du Sahel et ville portuaire

Au sud d’Hammamet, dans le Sahel, Sousse figure elle aussi parmi les trésors tunisiens. Construit à la fin du VIIIe siècle, le ribat, soit une forteresse jouant également le rôle de couvent, est venu s’ajouter à la liste déjà longue des sites tunisiens inscrits à l’Unesco.
Du sommet de son minaret, la vue permet de saisir d’un coup d’œil la structure typique de la ville arabo-musulmane. «Le ribat fonctionnait comme un poste avancé, explique Ahmed Amine Tourki. Il protégeait la médina à ses pieds et permettait d’avertir au loin la casbah, soit la forteresse proprement dite, des dangers qui pourraient venir de la mer.»
De retour au niveau du sol, la visite du souk de Sousse n’a rien d’oppressant malgré l’étroitesse des lieux. «C’est gratuit jusqu’à la caisse», lance un vendeur dans une logique implacable. Bien sûr, les boutiques de contrefaçons tempèrent un peu le plaisir de la visite. Mais au lieu de regretter la présence de faux sacs de grandes marques, le visiteur pourra concentrer son admiration sur le marchand d’épices aussi colorées qu’odorantes.
A l’intérieur des terres, entre un nord verdoyant et un sud désertique, la Tunisie sait aussi se montrer accueillante. Voici maintenant le petit village de Takrouna, au sud-est d’Hammamet. Sur le promontoire dominant la plaine et où se pressent de modestes maisons berbères qu’habitent encore quatre familles, Aida Gmach Bellagha anime Le Rocher Bleu, un espace culturel comprenant un écomusée présentant l’artisanat local et un café proposant, au son du malouf, la musique traditionnelle tunisienne, notamment du pain taboune, à base de semoule de blé, que l’on trempe dans de l’huile d’olive.
Artiste, gérante, guide et femme de ménage à la fois, Aida Gmach Bellagha travaille chaque jour sans relâche pour faire revivre son village. «Je m’y affaire depuis 2001. Nous avons remonté pierre par pierre les habitations qui tombaient en ruine et fait venir l’eau courante, l’électricité. Mon grand-père vient d’ici, pour moi il est important de revenir aux sources», explique celle qui habite encore à Tunis, mais rêve de s’établir un jour à Takrouna.
La rencontrer, c’est ressentir tout l’amour que portent les Tunisiens à leur pays, c’est saisir cette envie brûlante de faire découvrir une histoire millénaire, c’est apprendre à connaître une femme qui, comme de nombreuses autres, a soif d’un avenir clément.
«Je me considère avant tout comme une ambassadrice de la Tunisie. Comment ne pas aimer cet endroit, explique-t-elle en montrant du doigt la plaine en contrebas, tout en surveillant d’un œil les agissements de la vingtaine d’enfants qui vient de débarquer.

Bon à savoir

La Tunisie aujourd’hui

Deux ans après son Printemps arabe, la Tunisie se cherche encore. L’établissement prochain d’une constitution et les élections agendées à fin 2013 devront donner un cap au pays.
Actuellement au pouvoir, le parti islamiste semble autoriser un islam modéré. Ainsi, le soir, dans les bars branchés de Tunis, la jeunesse dorée danse et boit de l’alcool comme dans n’importe quelle ville européenne. Et le jour, les femmes cheveux au vent sont tout aussi nombreuses que celles portant un voile.
Quant aux signes d’ouverture et de tolérance, ils sont visibles. A Tunis, sur l’avenue Habib-Bourguiba, entre deux terrasses bondées, des manifestations du parti d’opposition se font entendre. Et là, des jeunes dansent le rap sur le trottoir, un style musical encore interdit il y a peu.


Publié dans l'édition MM 24 10 juin 2013  

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mercredi 21 juin 2017

Quand le championnat de foot tunisien finit devant le tribunal du sport à Lausanne

Foot/Tunisie:l'Etoile du Sahel conteste le classement final du Championnat devant le TAS

 

 

Le club de l'Etoile du Sahel a demandé au tribunal arbitral du sport d'annuler le classement final de la Ligue 1 tunisienne remporté par l'Esperance de Tunis jeudi.

Le club de l’Etoile sportive du Sahel (ESS) a demandé au tribunal arbitral du sport (TAS) de contester le classement final du Championnat de Tunisie remporté par l’Espérance de Tunis. 

Le club demande au TAS d'annuler la décision rendue le 6 mai 2017 par la Commission nationale d'appel de la Fédération tunisienne (FTF) et de prononcer la victoire de l'ESS dans la rencontre,perdue sur le terrain, contre le Club Sportif Sfaxien (CSS) le 1er mars 2017 et qui fut marquée par divers incidents, explique le TAS qui a été saisi jeudi.

Cette commission d'appel avait validé la décision de la Ligue nationale de football professionnelle qui avait confirmé la victoire du CSS. Mais les dirigeants de l'ESS insistent pour obtenir les trois points de la victoire.

L'Espérance sportive de Tunis a glané son 27e titre de champion jeudi en dominant 3-0 l'Etoile du Sahel, le tenant du trophée, lors d'une "finale" au stade de Radès, clôturant une saison entachée à plusieurs reprises par des incidents.

Le TAS a rejeté une demande de l'ESS qui visait à suspendre la publication officielle du classement de la Ligue 1 tunisienne jusqu'à ce qu'une décision sur le fond du litige soit rendue.

Mais le dépôt de cet appel urgent "signifie toutefois que le classement final du championnat de Ligue 1 tunisienne dépendra de l'issue de cet arbitrage", a ajouté le tribunal qui siège à Lausanne (Suisse).




 

Ammar Jemal ancien joueur du Young Boys

Football: L’Espérance négocie avec Ammar Jemal

10 Juin 2017 | 12:23

 

 

L’Espérance sportive de Tunis (EST) est en négociation avec Ammar Jemal, l’arrière central international de l’Etoile sportive du Sahel (ESS).

Faouzi Benzarti n’est pas étranger à cette approche avec le joueur, dont le contrat avec son club expire le 30 juin prochain.

Le technicien des «sang et or», qui a dirigé le joueur la saison dernière à l’ESS, cherche à renfoncer sa défense en vue du championnat et de la Ligue des champions d’Afrique, surtout après le départ annoncé de l’Algérien Hichem Belkaroui.

Ammar Jemal (30 ans) est actuellement en totale rupture avec l’ESS. Il ne s’entraîne plus depuis quelques semaines avec l’effectif et réclame le versement de ses arriérés de primes et salaires.
Jemal est, par ailleurs, annoncé au club saoudien Al Fath pour lequel il avait joué en 2013-2014 (18 matches, un but).
A 30 ans, il avait porté les couleurs du Young Boys (Suisse), FC Cologne (Allemagne), AC Ajaccio (France) et du Club Africain (Tunisie), en plus, bien sûr, de l’ESS, son club d’origine.

D’autre part l’ESS piste un attaquant de pointe évoluant dans le championnat égyptien. Il s’agit du congolais d’Al Ittihad d’Alexandrie, Kabongo Kasongo (23 ans), par ailleurs courtisé par Al Ahly.

Enfin, Idriss Mhirsi serait prêt à retrouver le Parc B après la relégation de son club, Red Star, en division 3. Faouzi Benzarti souhaite récupérer le joueur.

H. M.



 

Mercato: Nassim Ben Khalifa s'engage avec le FC St.Gallen

Soumis par ahmed.yakoubi le 20/06/2017 - 11:26



Le FC Lausanne-Sport a consenti au départ de Nassim Ben Khalifa en direction du FC St-Gall. Revenu en Suisse cet automne afin de se relancer après des expériences mitigées à l’étranger,l'international Suisse d'origine tunisienne a réalisé une belle saison du côté de la Pontaise avec 9 buts  et 1 passe décisive au compteur.

Avec notamment un triplé face au FC Thoune, lors d’une victoire plus qu’importante ce printemps, il a participé activement à l’opération maintien du FC Lausanne-Sport. Cette bonne saison n’est forcément pas passé inaperçu  ,notamment du côté du FC St-Gall, qui a donc décidé de le recruter dans l’optique de la saison prochaine. C’est donc du côté du Kybunpark que l’international suisse va poursuivre sa carrière.

Après différentes tractations, le LS a pu trouver un accord avec le club de Suisse orientale pour un transfert de son attaquant. Passé auparavant par le Grasshopper Club Zurich, à deux reprises, et par le BSC Young Boys, il va donc connaitre un 4eme club de Super League.

Le FC Lausanne-Sport tient à saluer la belle saison de Nassim Ben Khalifa et le remercie pour son engagement et son professionnalisme. Il lui souhaite plein de succès pour la suite de sa carrière.


Source: Site officiel de Lausane

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Tunisien installé en Suisse : un islamiste bien connu des services de son pays d’origine, Moezeddine Garsallaoui

Malika el Aroud: l'histoire de la veuve de l'assassin de Massoud

Slug News — , mis à jour le 21.06.2017 à 6 h 02

 

Femme de moudjahid, de combattant, promue veuve de martyr après que son mari a assassiné le commandant Massoud, cette pasionaria du djihad est un modèle pour les jeunes recrues du terrorisme islamiste. Voici son histoire. 

Elle est charismatique, radicale, déterminée. Fière de ses deux maris tombés «en martyrs». La presse belge l’a surnommée «la Veuve noire du djihad». Condamnée en 2010 à huit ans de prison pour avoir «diffusé durant des années l’idéologie du mouvement terroriste Al Qaïda (…) et d’avoir directement participé au recrutement de candidats au combat…(…) et financé la filière…», elle a purgé sa peine entièrement et depuis le 8 décembre 2016, Malika el Aroud est libre.
Malika El Aroud a réussi une prouesse : devenir, dans l’univers viril des guerriers d’Allah, la première femme occidentale à se faire une légende. Et pour en garder la maîtrise, elle a voulu l’écrire à la première personne. Dans son livre Les Soldats de Lumière (2004), elle relate son épopée afghane aux côtés de son homme, l’assassin du commandant Massoud, ennemi juré des Talibans. C’était le 9 septembre 2001 et deux jours plus tard à New-York, deux avions percutaient les tours jumelles du World Trade Center.
À sa sortie en 2004, le récit de Malika devient le livre de chevet d’une génération d’apprenti-djihadistes. Lors des perquisitions, les agents de l’antiterrorisme trouvent encore ses écrits en version PDF dans les disques durs de certains.
Pourtant, loin de cette vie d’aventures et des combats au nom de Dieu, la vie de Malika a commencé dans la capitale belge. Comme beaucoup de femmes au parcours similaire, avant d’embrasser l’islam radical, «elle a vécu une adolescence chaotique, explique le journaliste Jean-Pierre Martin, auteur d’un ouvrage sur les origines du terrorisme en Belgique. Il a personnellement rencontré Malika El Aroud en de rares occasions. «Malika n’a jamais terminé le lycée, elle a vécu de petits boulots. Elle a fréquenté les bars, les boites de nuit, et a eu plusieurs aventures amoureuses, une vie de jeune bruxelloise loin de la religion. D’ailleurs elle ne s’en cache pas dans son livre, même si tout cela est évoqué rapidement et avec pudeur. Mais cela a été confirmé par des membres de sa famille qui avaient rompu avec elle à une époque car ils ne supportaient pas ce type de vie.»

Le foyer du CIB

En 1991, à 32 ans, Malika El Aroud, désemparée, se tourne vers l’Islam sur les conseils de son grand frère. Quelques années plus tard, elle fait la connaissance d’un homme qui va changer sa vie : le cheikh Bassam Ayachi. Derrière sa longue barbe blanche, l’homme est un véritable gourou. Réfugié politique, issu d’une noble famille syrienne, il est imprégné de l’idéologie des frères musulmans. Il a obtenu la nationalité française avant de partir conquérir des âmes en Belgique. Là, il fonde le Centre Islamique Belge (CIB).
Dans les années 1990 cette pépinière d’islamistes avait pignon sur rue dans la capitale européenne. Le Centre était installé dans la localité de Molenbeek... On y prêchait ouvertement le djihad «défensif» contre les «ennemis de l’Islam». Les Américains, les sionistes… Et surtout, à l’époque, les Russes qui faisaient couler le sang en Afghanistan comme en Tchétchénie ou dans les Balkans. «Ce qui me choque avec le recul, concède aujourd’hui Redouane Ahrouch, membre du micro-parti politique belge ISLAM (pour Intégrité, Solidarité, Liberté, Authenticité et Moralité) et ancien du CIB, c’est l’impunité dont on bénéficiait. On nous laissait tout dire. Il serait aujourd’hui impensable de tenir de tels discours en public. Je pense que les services de renseignements étaient au courant, mais ils nous laissaient carte blanche…»
Et Cheikh Bassam «était un peu l’émir de Bruxelles» selon Ahrouch. «Pour lui, il y avait les Musulmans d’un côté, les ennemis de l’Islam de l’autre… Et il fallait choisir son camp. Il citait des sourates du coran et des exemples de la vie du prophète, il expliquait que les musulmans vivaient partout sous occupation américaine ou russe, et qu’il fallait combattre à leurs côtés pour les libérer.»

D’après Jean-Pierre Martin, «Cheick Bassam a toujours été soupçonné, mais jamais pris. La littérature du Centre Islamique Belge a largement répandu l’idéologie et le terreau du djihadisme à Bruxelles, et en particulier à Molenbeek». Il prônait «l’islam le plus rigoriste et mettait sans cesse en avant le rôle du martyr dans l’islam».
Le CIB devient un lieu important pour Malika. «Elle y trouve une écoute, de l’amitié, de la compassion. En moins d’une année, elle est totalement convaincue par l’idéologie de Cheick Bassam», poursuit Jean Pierre Martin. Comme beaucoup de femmes qui plongent dans l’Islam radical et la stricte observance des règles, elle y trouve aussi la possibilité d’une rédemption, la promesse de voir ses péchés effacés.

Marier «deux poids lourds»

C’est dans ce centre que Malika El Aroud va rencontrer Abdessatar Dahmane : l’un des assassins du commandant Massoud, celui qui va faire d’elle la veuve d’un héros, une veuve mythique.
Ils font connaissance en avril 1999 et se marient religieusement. D’après Redouane Ahrouch, cette rencontre «n’est pas le fruit du hasard. Bassam savait que Malika et Abdessatar étaient deux poids lourds. C’était son rôle d’unir des personnes du même bord, des personnes compatibles.»
Le journaliste Jean Pierre Martin poursuit: «je n’en ai aucun doute. Cheikh Bassam était un marieur. Il a décidé de l’avenir de Dahmane et de l’avenir de Malika. Là où l’on ne peut pas s’avancer, c’est de savoir si cheikh Bassam les a envoyés en Afghanistan pour mener à bien le projet d’assassinat du commandant Massoud. Les spécialistes du terrorisme n’ont jamais recueilli la moindre preuve, et Cheick Bassam a toujours échappé à la justice. Mais à mon avis c’est bien là que cela s’est passé, au Centre Islamique de Bruxelles…»

De Bruxelles à l’Afghanistan…

Début 2001, Malika quitte les faubourgs de Bruxelles pour les montagnes afghanes. Elle y retrouve Abdessatar, parti le premier. En quelques mois, Dahmane s’est approché du sommet de la hiérarchie d’Al Qaïda et a gagné la confiance d’Oussama Ben Laden en personne.
Dans le livre Son mari a tué Massoud, écrit par la journaliste belge Marie Rose Armesto, l’une des rares à l’avoir approchée, Malika El Aroud évoque cette période et décrit «un petit paradis»: une maison confortable avec une vue magnifique. Les combattants étrangers constituaient une élite, supérieure en droits aux autochtones qu’ils prétendaient sauver. Un phénomène qui se répète actuellement en Syrie.
Nombre d’Européennes parties en zone irako-syrienne ont d’ailleurs été appâtées par la promesse d’une vie de princesse. Dix ans plus tôt, Malika vit donc, à leur instar, une vie de colons en Afghanistan. Elle fréquente les épouses des autres djihadistes étrangers. Là naît son amitié avec la française Sylvie Beghal, la femme de Djamel Beghal. Cet ancien du GIA «Groupe Islamique Armé» algérien, impliqué dans plusieurs attentats terroristes, est venu se former au combat avec femme et enfants. En 2015, on sait Beghal très proche des frères Kouachi et d’Amedy Coulibaly, les tueurs de Charlie Hebdo et du supermarché Hyper-Casher de la porte de Vincennes en janvier 2015.
A l’été 2001, Malika fait un bref aller-retour en Belgique. Elle veut dénoncer dans les médias le blocus imposé par les Etats-Unis contre le gouvernement des Talibans. Elle développe des réseaux, appelle des familles belges à émigrer en Afghanistan. En août, elle revient auprès de son mari.

Une nouvelle aura d’héroïne

Un mois plus tard, le 9 septembre 2001, Abdessatar Dahmane et un autre Tunisien (tous deux prétendent être journalistes) parviennent à approcher le chef de guerre tadjik Ahmed Shah Massoud. Le Lion du Panshir, allié aux Américains, est alors le principal adversaire des Talibans. Il ne cesse de dénoncer le danger de leur invité de marque, Oussama Ben Laden. Le faux caméraman active sa ceinture d’explosifs. Massoud et les terroristes meurent. Malika est effondrée. Mais la nouvelle aussitôt connue, ses voisins se pressent chez elle, dans leur maison de Jalalabad, pour féliciter la veuve du martyr, lui témoigner son respect. Ben Laden en personne l’aurait félicitée par écrit. Elle prend la mesure de son nouveau statut.
Deux jours après la mort du commandant Massoud, Al Qaïda frappe les Etats-Unis. Le Président américain George W. Bush exige la tête d’Oussama Ben Laden et lance l’US Army dans une longue chasse à l’homme. Les marines marchent sur Kaboul. Pendant trois mois, Malika fuit à travers les montagnes au milieu des bombes. Elle se terre dans les grottes de Tora Bora avec les combattants d’Al Qaïda et leurs alliés Talibans. Dans son livre, le récit de cette période est épique : «J’étais entourée de vrais Moudjahidines, les lumières de la terre, comme je les appelle à cause justement de cette lumière qui éblouit leur visage. J’avais peur, mais en même temps, j’étais hyper excitée... (…) Ces hommes-là ont su dire “NON”, ils sont prêts à se battre jusqu’à la mort ou la victoire. Ma’cha’ALLAH... quelle chance !... Quel cadeau de la part de mon Seigneur de m’avoir fait goûter à cette ambiance, je me sens à ce moment-là, propulsée en arrière dans le 14ème siècle, à l’époque du Prophète Mahomet.»
Sur les réseaux sociaux, aux premières années du conflit syrien, les jeunes djihadistes Européens font souvent montre d’une exaltation comparable…
En décembre 2001, quand elle rentre en Belgique via le Pakistan, après plusieurs semaines de fuite dans les montagnes afghanes au côté des combattants d’Al Qaïda, Malika est auréolée de gloire. Elle était femme de moudjahid, de combattant, ce qui dans ce monde était déjà bien. La voilà promue veuve de martyr… «Elle était une simple femme. Elle est devenue une Dame, ce qu’il y a de plus respecté dans la mouvance islamiste», poursuit Redouane Ahrouch. «Les femmes dont les maris se sont sacrifiés, ont combattu le Mal, tué des Américains par exemple, jouissent d’un véritable prestige dans ce milieu. Non seulement elles sont sûres d’aller au paradis, mais en plus elles pourront emmener cent personnes de leur choix avec elles, détaille monsieur Ahrouch. D’après lui, «Malika El Aroud aura toujours son fan club… Elle fera toujours des émules.»

La stratégie de l’innocence

Malika a-t-elle joué un rôle dans la mort du commandant Massoud? Elle n’a jamais caché son opinion : ce «mauvais musulman méritait de mourir.»… Etait-elle pour autant informée du projet d’attentat? A-t-elle eu un rôle logistique?
Une fois en Belgique, interrogée par les policiers de diverses nationalités qui se pressent pour obtenir des informations, Malika ne lâche rien. Elle les balade même : «tu te rends compte, confie-t-elle alors à la journaliste Marie-Rose Armesto, ils me demandent : connais-tu tel ou tel homme, en me citant les noms. Je dis non, mais grâce à leurs questions, je sais qui ils recherchent. Tu trouves ça malin de leur part de me donner ce type d’informations?»
Les juges n’ont jamais pu établir sa culpabilité et Malika a toujours nié avoir jamais su ce que son mari allait faire. En 2003, la Justice belge échoue à prouver sa complicité dans l’assassinat de Massoud. Malika est libre, mais surveillée par les services antiterroristes. Il lui faut se mettre au vert.

Un nouveau mari et le djihad par la plume

La même année, elle rencontre justement sur un forum Internet un autre Tunisien installé en Suisse : un islamiste bien connu des services de son pays d’origine, Moezeddine Garsallaoui. Depuis 1998, «Moez» est réfugié politique en Suisse, où il ne fait pas de vagues. Il souffre d’une scoliose. Ses lunettes rondes et son air réservé lui donnent un air d’intellectuel.
D’après Jean-Paul Rouiller, ancien commissaire de la police antiterroriste suisse, c’est Moez qui aurait fait le premier pas. Il se serait rendu à Bruxelles à une séance de dédicace des Soldats de Lumière… Les deux islamistes se plaisent. Ils se marient religieusement.
En 2004, Malika quitte donc la Belgique pour s’installer auprès de son nouvel amour et dans la petite ville de Guin, dans le canton de Fribourg, le couple se lance dans le djihad électronique. Le «djihad par la plume», comme disait Malika, est sa nouvelle mission.
Ils ouvrent une nébuleuse de sites et de forum Internet appelant à la guerre sainte, sans ambiguïtés, en français comme en arabe. «Minbar.sos» est l’un des plus connus. Des sympathisants d’Al Qaïda y diffusent des vidéos de décapitations, de tortures, d’attentats, des textes djihadistes, des manuels de guérilla ou des recettes d’explosifs.

«Elle prenait les décisions, et lui exécutait»

À l’été 2004 Jean-Paul Rouiller, aujourd’hui reconverti dans le privé, apprend par hasard la présence en Suisse de Malika el Aroud, à la suite d’une demande d’informations des autorités Pakistanaises. Ses homologues enquêtent sur une énième tentative d’attentat contre une personnalité politique locale. La revendication est postée sur un site Internet hébergé en Suisse, à 5000 km. Avec stupeur, les agents de l’antiterrorisme découvrent que Malika El Aroud en personne, la célèbre Veuve noire du djihad, vit à Guin tout en consacrant ses journées à l’apologie en ligne du terrorisme islamiste. Personne en Belgique ne les a prévenus du déménagement de Malika.
Pendant des mois, Jean Paul Rouiller et ses hommes espionnent les tourtereaux : «une mission de longue haleine qui nous a permis d’étudier la dynamique du couple. À cette époque, Malika est déjà sur le devant de la scène. Elle jouit d’une aura au sein de la galaxie djihadiste, et cela se ressent dans la dynamique du couple. Moez agit pour prouver à Malika qu’il est à la hauteur d’un fantôme: celui d’Abdessatar Dahmane, l’homme qui a tué Massoud. Il lui fallait être à la hauteur de cette ombre…» Même impression du procureur Claude Nicati, qui a instruit l’affaire pour apologie du terrorisme : «J’avais le sentiment que c’était Madame qui dirigeait. Elle prenait les décisions, et lui exécutait. Moezeddine était plus effacé, plus en retrait.»
«Les lions sont blessés. Et un lion blessé, c’est très dangereux»
Le 22 février 2005, à 5h30 du matin, les policiers suisses disposent de suffisamment de preuves pour défoncer la porte du couple. Et comme avec les terroristes on n’est jamais trop prudents, ils jettent à tout hasard dans l’appartement une grenade assourdissante. Moez se préparait à faire sa prière de l’aube. Il mettra un long moment à retrouver ses esprits. Malika, qui a déjà connu la musique de la guerre en Afghanistan, se remet prestement. Elle contre-attaque en tenue de nuit, crie au scandale, à sa pudeur bafouée, invective les policiers etc. Pendant son procès, elle menacera le procureur Nicati dans la presse: «Je vais le remettre à sa place ce Monsieur, je vous le jure. Tous mes frères moudjahidin dans le monde entier sont au courant de ce qui s’est passé ici. Ils sont furieux, fous de rage. Les lions, comme je les appelle, sont blessés. Et un lion blessé, c’est très dangereux.»
En 2007, les amoureux seront finalement condamnés. «Ce procès constituait une première, en Suisse, conclue le procureur Nicati. Pour la première fois, on démontrait qu’Internet pouvait être utilisé comme une arme de guerre.» Le jugement rendu, le couple parvient sans peine à filer en Belgique. Bon débarras pour les Suisses.
Malika retrouve Bruxelles et ses amitiés islamistes. Moez, lui, ne va pas traîner en Europe. En octobre 2007, il part au Waziristân, au cœur des zones tribales pakistanaises, sur les pas d’Abdessatar, son défunt et symbolique rival. En quelques mois, il prend du galon et devient l’émir d’un groupe d’Al Qaïda, Jund Al-Khilafah traduction : les Soldats du Califat. La NSA américaine intercepte ses communications avec Malika restée en Belgique. Moez informe sa muse de ses progrès de moudjahidin. En janvier 2008, il lui envoie une photo de lui-même tirant au lance-roquette en tenue de combat sur un fond de montagnes rocheuses, calotte blanche sur son crâne dégarni. «Oh comme tu es beau!», lui répond Malika. Le 5 juillet, via Internet, il se targue d’avoir tué cinq Américains en Afghanistan…

Recrutement actif

Après la période suisse, celle du djihad électronique, le couple passe au recrutement actif. Malika convainc des Belges et des Français d’aller combattre dans la région pakistano-afghane. A ceux qui hésitent entre consacrer leur vie à leur famille ou mourir en martyr, elle prodigue des conseils clairs. Elle fournit aussi des contacts.
Lorsqu’ils interpellent une nouvelle fois Malika el Aroud en décembre 2008, les policiers belges découvrent pas moins de 1577 messages privés de conversation sur le site minbar-sos.com. Le 24 avril 2006 dans un mail adressé à un français qui lui demande «est-il toujours possible de rejoindre nos frères?» Malika explique clairement : «Tous mes posts sont faits pour encourager, pousser mes frères à rejoindre la caravane, effectivement». La caravane… soit le terme utilisé pour évoquer les candidats djihadistes.
Installé dans les zones afghano-pakistanaises, son mari Moez reçoit et entraîne ces recrues. «J’espère que tu vas bien, ainsi que ton chat, tes poules et tes lapins», lui écrit un jour Malika, en langage à peine codé.

Merah pour recrue

L’un des stagiaires de Moez Garsallaoui sera un certain Mohamed Merah.
En septembre 2011, le jeune salafiste toulousain passe deux semaines à Miransha, un bourg pakistanais sous la coupe d’Al Qaïda. Moez en personne l’aurait entrainé au maniement des armes à feu. Six mois plus tard, le 11 mars 2012, Mohamed Merah assassine froidement un jeune militaire français à Montauban. Les jours qui suivent, il exécute 2 autres militaires français. Le matin du 19 Mars 2012, il attaque une école Juive de Toulouse, trois enfants sont assassinés, un autre blessé, un homme est mort… La France est horrifiée. On parle de Loup Solitaire, d’un tueur au scooter, et le 22 Mars, Mohamed Merah est tué lors de l’assaut mené contre lui par les hommes du RAID.
Il n’est pas juste un tueur au scooter, seul et isolé qui aurait décidé de passer à l’action. Le groupe les Soldats du Califat de Moez Garzalaoui revendique les assassinats commis par Mohamed Merah.
Le 10 octobre de la même année, Moezeddine Garsallaoui est neutralisé à Mir Ali au nord Waziristân par une frappe de drone américain.

La permanence du secret

A cette date, Malika El Aroud est en prison. Pendant toutes les années 2000, la veuve noire du Djihad est citée dans de nombreuses affaires terroristes, mais ce n’est qu’en 2010 qu’elle est condamnée par la Justice belge à huit années de prison. Reconnue coupable par le tribunal de Premier instance de Bruxelles d’avoir «participé, en tant que membre dirigeant, à une activité d’un groupe terroriste, y compris par la fourniture d’informations ou de moyens matériels au groupe terroriste».
D’après Jean Paul Rouiller, «le réseau Moezeddine-Malika est à l’origine de toute une série de réseaux et de structures qui vont essaimer plus tard, comme Sharia 4Belgium, Forsane Alizza en France ou Sharia4UK, en Angleterre. Cette dynamique va amener aux réseaux impliqués dans les premiers départs en Syrie dès 2011-2012-2013. On va retrouver des structures franco-belgo-suisses de deuxième ou troisième génération issues des réseaux de Malika et Moez. Il y a une continuité.»
Provocatrice, volubile, sûre d’elle-même, Malika est aussi une femme de secrets. Elle assumait ouvertement ses convictions djihadistes hier. Depuis quelques mois, l’égérie du djihad est libre. A-t-elle renoncé à ses inclinations profondes? Son avocat, maître Nicolas Cohen refuse de s’exprimer en son nom. Et Malika El Aroud ne parle pas aux journalistes.

Slug News - Collectif de journalistes d'investigation  





 

 

Agression en janvier à Genève sur deux hommes dont un tunisien

 Par Fedele Mendicino

Drame de Saint-Jean: un «miraculé» est entendu

Agressions L’état de santé de la seconde victime empire. L’étau se resserre autour des auteurs du tabassage.

Les enquêteurs, qui recherchent toujours les auteurs, espèrent que la récente audition de W. accélérera les investigations.
Image: DR

 

L’état de santé des deux hommes agressés sauvagement la nuit du 6 au 7 janvier à Saint-Jean évolue de façon très différente. Selon nos renseignements, W., entendu vendredi par la police, va mieux: «Je me considère comme un miraculé», dit-il aux inspecteurs. L’homme, âgé de 37 ans, a été opéré plusieurs fois en urgence après des hémorragies cérébrales.
Malgré des picotements récurrents et obsédants à la tête et aux pieds, il reste calme. Sans colère ni ressentiment, il prend ses antidépresseurs et suit chaque semaine ses séances de psychothérapie. Défendu par Me Laura Santonino, ce Suisse d’origine haïtienne peine à comprendre les raisons de ce tabassage: «Je ne pensais pas que quelque chose comme ça était possible à Genève.» Sur le contenu de son audition, rien d’autre ne filtre.

«Perspectives sombres»
La seconde victime a eu moins de chance. Ce Tunisien de 36 ans, également blessé à la tête, est au plus mal. Il ne se souvient de rien: «Les perspectives de guérison sont très sombres, confirme son avocat, Me Simon Ntah. Il ne pourra jamais vivre sans assistance.»
Le procureur Dario Nikolic planche sur cette double tentative de meurtre. Les premiers éléments de l’enquête indiquaient que plusieurs personnes s’étaient acharnées sur ces deux habitants du quartier. Vers 1 h, le duo s’apprêtait à rentrer après une fraîche soirée passée à discuter sur la tranchée couverte quand ont surgi les agresseurs.
Que s’est-il passé? Les deux victimes sont rouées de coups. W. a perdu connaissance. Le Tunisien, lui, a tenté de se réfugier, en vain, dans un immeuble. Ses assaillants l’ont alors rattrapé, le frappant encore à la tête. Avec des tessons et une barre de fer. Les secours l’ont retrouvé très grièvement blessé, devant le temple de Saint-Jean. Les malfrats, eux, se sont enfuis.
Les policiers ne se doutaient pas que W. avait été aussi attaqué. Ce dernier, qui gisait sur la tranchée couverte entourée de végétation, n’a été découvert que 3 h 30 plus tard, soit vers 4 h 45. Il garde aujourd’hui une longue cicatrice qui s’étire entre le haut de son crâne et son oreille droite. Ses mains sont également couvertes de balafres. Ces deux plaignants, sans antécédents pénaux, ne passent pas pour être des bagarreurs.

Les enquêteurs, qui recherchent toujours les auteurs, espèrent que la récente audition de W. accélérera les investigations. «La justice s’est donné les grands moyens, en ayant notamment recours à l’analyse de l’ADN familial, explique une source proche du dossier. Une telle analyse nécessite du temps, de sorte que ses résultats se manifestent au bout de semaines et de mois de travail. L’analyse de cet ADN est en cours à partir d’une trace trouvée sur le lieu du crime. Les enquêteurs espèrent pouvoir remonter aux auteurs d’ici à la fin de l’année au plus tard.» Les inspecteurs refusent pour l’instant de dévoiler la nature de cette trace et le lieu exact où elle a été trouvée (ndlr: par exemple sur les victimes, sur un objet, sur le sol).

(TDG)

L’ADN d’un membre de la famille

Grâce à l’ADN familial, l’étau se resserre autour des suspects. Quid de ce type d’ADN? Cette approche, inédite, repose sur une composante «familiale» de l’identité génétique: chaque enfant possède un allèle (c’est-à-dire une version d’un gène héréditaire) du père et un allèle de la mère. En se fondant sur ce point commun, les enquêteurs espèrent identifier non plus l’auteur, mais un membre de sa famille. Tout repose sur un pari: l’hypothèse que le père, la mère, l’oncle ou le frère aurait déjà eu affaire à la justice. Si la police y a recours, c’est qu’elle dispose du profil génétique de l’un des auteurs, mais que ce profil n’est pas dans le fichier ADN suisse, il n’a pas fait de «hit» comme on dit dans le jargon policier. Probablement parce que l’auteur n’y est pour l’instant pas fiché, peut-être en raison de son jeune âge. «Grâce à l’analyse de l’ADN familial, les policiers pourront remonter à l’auteur, à condition qu’un membre de sa famille soit répertorié dans le fichier ADN suisse», précise un agent spécialisé en criminologie.
F.M.
 
Créé: 20.06.2017, 19h12

 

L’homme arrêté à Meyrin serait un pivot du recrutement de djihadistes

Par Laure Lugnon Publié mardi 20 juin 2017 à 18:54, modifié mercredi 21 juin 2017 à 17:34. 

Appréhendé la semaine dernière à Meyrin pour ses accointances avec les groupes Al-Qaida et Etat islamique, le Tunisien aurait servi de recruteur



Mercredi dernier, à Meyrin, un père de famille tunisien (nom connu de la rédaction) était arrêté par la police fédérale en collaboration avec la police cantonale genevoise. Un déploiement qui n’est pas banal, pour des charges qui ne le sont pas non plus. Lundi, le porte-parole du Ministère public de la Confédération (MPC), Anthony Brovarone, confirmait en effet au Temps «qu’il est reproché au prévenu d’avoir violé l’article 2 de la loi fédérale interdisant les groupes Al-Qaida et Etat islamique et les organisations apparentées. Il est par ailleurs prévenu de soutien, respectivement de participation, à une organisation criminelle».

L’homme, qui a vécu en région parisienne avant de s’établir à Meyrin, serait recherché par les autorités suisses depuis au moins deux ans, selon la Tribune de Genève. Il serait un pivot du recrutement de djihadistes, soupçonné d’avoir envoyé plusieurs Genevois en Syrie et en Irak. Plusieurs hommes se sont en effet rejoints sur la route du djihad ces dernières années, notamment un jeune Suisse converti parti en 2015 avec un ami tunisien. Certains en sont revenus, d’autres non.

L’un de ces hommes aurait-il parlé à son retour en Suisse et mis les enquêteurs sur la trace du présumé recruteur de Meyrin? Ou serait-ce plutôt des services de renseignement étrangers qui ont permis ce coup de filet? Cette dernière piste est probable, si l’on en croit la réaction du conseiller d’Etat Pierre Maudet, lundi, au sujet de cette arrestation: «Par principe, je ne me prononce jamais sur les cas particuliers. Tant la police fédérale que les polices cantonales ne cessent d’enquêter avec des résultats concluants. C’est un travail acharné, au quotidien, qui se fait bien souvent en collaboration avec des services à l’étranger.» Mais en l’état et pour les besoins de l’enquête, le MPC se refuse à fournir d’autres indications. Selon le quotidien, les enquêteurs investiguent aussi sur les liens présumés entre le père de famille de Meyrin et un Belge inculpé pour avoir projeté un attentat dans son pays et détenu depuis lors. Ainsi que sur son rôle éventuel dans le circuit financier de l’Etat islamique.

Aucun problème signalé à l’école

Les cinq enfants de l’homme arrêté et placé en détention préventive sont scolarisés à Meyrin. Contactée, la direction de l’établissement en question a fait savoir au Temps que «leur scolarité se déroule parfaitement bien et notre relation avec leur maman est excellente».




mardi 20 juin 2017

Le coup de foudre d'un virtuose pour Lausanne

PIANO • Le pianiste français Fabrice Eulry est courtisé par le monde entier pour sa maitrise totalement hors-normes de son instrument et son sens inné du spectacle. Mais depuis qu'il s'est amouraché de notre région, il y enchaîne les spectacles. D'ailleurs, il propose un concert exceptionnel aux Lausannois, ces 8 et 9 novembre au Casino de Montbenon.

Fabrice Eulry sera à Montbenon ces 8 et 9 novembre. DR

  • Fabrice Eulry sera à Montbenon ces 8 et 9 novembre. DR



Reconnu par les experts comme l'un des musiciens les plus doués de sa génération, Fabrice Eulry connaît un important succès international depuis le début des années nonante. Sa particularité est d'allier des sonorités afro-américaines avec la traditionnelle musique classique européenne, d'où son surnom de Chopin du Boogie.Philippe Bouvard et Michel Drucker l'ont popularisé en l'invitant à la télévision et en lui proposant de jouer dans de très grands théâtres parisiens. Ainsi, la notoriété de Fabrice Eulry dépasse totalement le milieu des amateurs de musiques classiques car son punch, son dynamisme, son intensité permettent à n'importe quel spectateur de se plonger dans le spectacle avec passion.En 2005, le pianiste fera beaucoup parler de lui en réalisant l'un de ses rêves: jouer durant 24h devant un public sans s'arrêter, ni s'aider de partition. Aujourd'hui, cet artiste un peu fou a plus de 4000 représentations à son actif dont certaines aux côtés d'Iggy Pop, Catherine Ringer, Nancy Holloway et d'autres grands noms de la musique.

L'amour de la Suisse

Son affection toute particulière pour notre pays commence dès ses premières représentations helvétiques. «J'y étais très surpris par la grande qualité d'écoute du public. Les gens recevait la musique comme elle venait sans s'handicaper de l'approche intellectuelle et hypocrite de nombreux Parisiens», explique Fabrice Eulry. Il faut dire que certains puristes de la musique classique, notamment en France, avaient été un peu bousculés par la girouette Eulry qui saute d'un répertoire à l'autre avec une rapidité et une agilité déconcertante. «Après un concert dans le canton de Vaud il y a quelques années, des spectateurs m'on fait faire une rencontre qui a achevé de tisser mon lien de cœur avec la région lausannoise», raconte le pianiste. En effet, grâce à des admirateurs communs, il rencontre la pianiste française Elisabeth Sombard. Celle-ci vit à Morges et y a fondé la fondation Resonnance pour enseigner gratuitement le piano à tous ceux qui le désirent. Le Chopin du Boogie, séduit par la démarche autant que par son initiatrice, s'engage alors à proposer un cours qui permet d'apprivoiser le piano en improvisant. «L'idée est de se former sans jamais se formater. Je crois que les élèves romands qui y viennent à tous les âges aiment particulièrement cette manière d'apprendre», ajoute Fabrice Eulry.

Sur scène

Toute cette affection de l'artiste parisien lui est bien rendue par le public romand qui se déplace massivement pour chacune de ses apparitions. Ils apprécient sa proximité avec la salle et son attitude très humble qui met la musique en évidence en la dépouillant de tout le superflu. D'ailleurs, il reste plus que quelques places pour ses concerts des vendredi 8 et samedi 9 novembre qui se donneront à la Salle Paderewski de Casino de Montbenon. Ensuite, Fabrice reviendra déjà en janvier au Théâtre Barnabé. L'histoire d'amour entre notre belle région et la bête de scène n'est donc de loin pas finie.


Fabrice Eulry

Pianiste et Directeur artistique de Résonnance Belgique

 

Fabrice Eulry est né le 4 septembre 1962. Il passe son enfance en Tunisie, son adolescence près de Lyon, part à la Nouvelle-Orléans puis s’installe à Paris en 1990. C’est “un des musiciens les plus doués de sa génération”. Il excelle dans les styles les plus divers du plus rythmé au plus mélodique.
“Mes influences sont multiples et diverses. Depuis mon plus jeune âge, j’écoute aussi bien le blues de Ray Charles que le Rock’n roll d’Elvis Presley; la musique baroque, classique, et romantique Russe, Allemande ou Française, la musique de la Nouvelle-Orléans. Mon enfance à également baigné dans le son de la musique monodique classique orientale en Tunisie, mais aussi dans celui de l’accordéon et de la chanson française.
Je m’intéresse à tout ce que j’entends, et ce qui est musique acoustique, rythmée, instrumentale, me fait spécialement vibrer.
À partir de l’adolescence, vers 1977, j’ai découvert la diversité des BIG BANDS de SWING Américains et également du Rag-Time, dont l’œuvre deScott Joplin bien sûr, mais aussi celles de James Scott, Tom Turpin, Joseph Lamb, Zez Confrey, Billy Mayerl qui sont un univers en soi à découvrir pour tout pianiste soliste.
Le Boogie-Woogie devint également une de mes obsessions et cela n’a jamais changé.
Commencer le métier de pianiste dès l’âge de 18 ans au début des années 80 me poussa dans toutes les directions : la nécessité créa plus d’ouverture encore.
A vrai dire, je n’ai pas de pianiste préféré mais je puis en citer une dizaine dont l’influence est directement visible dans la forme de mon jeu : Georges Gershwin, Erroll Garner,Earl Hines, Pete Johnson, Jelly Roll Morton, Wilhlem Kempff, Teddy Wilson, Ramsey Lewis, Ray Charles, Yves Nat….
Mais la musique ne s’arrête pas à ceux dans qui l’on se reconnaît : Alfred Cortot ou Michel Camilho sont des musiciens que je n’écoute pas sans plaisir même s’ils sont à mille lieues de ce que j’ai envie de faire avec un piano.
La musique ne s’arrête pas non plus au piano : le « non pianistique » occupe une majorité du temps important que je consacre à l’écoute de la musique.
Voici quelques exemples d’œuvres que j’écoute souvent ces temps-ci : La Symphonie fantastique de Berlioz, les symphonies de Beethoven, Mahler, Tchaîkovsky, les opéras de Bizetet Verdi, les chansons de Fairouz, Chuck Berry, Au Bonheur des Dames, Guillaume Dufay….
Ne cherchez pas d’autres point commun à ces mondes que celui de l’amour de la musique.”


22,1% de touristes suisses en plus en Tunisie cette année !

Tunisie: À juin 2017, 46% de touristes français et 33% de touristes allemands en plus qu'en 2016

 |  Par Yassine Bellamine Publication:
Les Tunisiens résidents à l'étrangers sont quant à eux près de 428.000 a être entrés sur le territoire tunisien au 10 juin 2017 soit une hausse de 6,7%.
Au total, les entrées des non-résidents étrangers est estimé à près de 80% du total des entrées des non-résidents en Tunisie alors que celui des Tunisiens résidents à l'étranger représente près de 20% selon l'ONTT.

Le tourisme européen à la relance
Cela est dû en grande partie au retour de touristes français et allemands. En effet, par rapport à l'année 2016, il y'a eu 46% de touristes français et 33% de touristes allemands en plus. À eux deux, cela fait plus de 230.000 visiteurs.
Après les touristes français et allemands, les touristes anglais font également leur retour en Tunisie avec une hausse de 16% des entrées venant d'Angleterre. Cependant, ils ne sont que près de 10.000 anglais à avoir visité la Tunisie cette année.
Ils sont également près de 31.000 italiens à avoir visité la Tunisie, soit une hausse de 13,3% par rapport à 2016.
La bonne surprise vient de Belgique où 14.573 personnes ont visité la Tunisie, soit une hausse de 89% par rapport à 2016.

Derrière, la Tunisie a vu une hausse des entrées de nombreux autres ressortissants de pays européens: 15,8% pour les pays scandinaves, 22,1% pour les ressortissants suisses, 21,1% pour les Hollandais, 27% pour les Autrichiens, 54,5% pour les Serbes ou encore 49,2% pour les Hongrois...  

Cependant, si pour une majorité écrasante de pays européens le nombre de visiteurs en Tunisie a augmenté, la Tunisie a perdu 14.000 touristes russes, soit une baisse de 13,2%.
Au total, ils sont près de 432.000 européens à être entrés en Tunisie depuis le début de l'année 2017, soit une hausse de 22,7% par rapport à 2016.
Les touristes européens représentent 19,6% de l'ensemble des touristes ayant visité la Tunisie en 2017.

Les voisins algériens et libyens en tête
Le nombre d'Algériens à avoir visité la Tunisie en 2017 est de 700.364 soit une hausse de 58,5% par rapport à 2016. Idem du côté des ressortissants libyens où ils sont 557.822 à être entrés sur le territoire tunisien soit une hausse de près de 22% par rapport à 2016.
Cependant le nombre de Marocains ayant visité la Tunisie en 2017 a baissé de près de 9% avec moins de 18.000 marocains en visite en Tunisie.
Les Maghrébins ayant visité la Tunisie jusqu'au 10 juin 2017 représentent 58,1% de l'ensemble des touristes ayant visité la Tunisie en 2017.

Une hausse des visiteurs des États-Unis et du Canada
Le nombre de ressortissants américains entrés en Tunisie s'élève à 6970 personnes, soit une hausse de près de 26% par rapport à 2016. Pour les ressortissants canadiens, cet écart est plus grand encore.
En effet, ils sont près de 4000 à avoir visité la Tunisie en 2017, soit une hausse de près de 45%.
Reste du monde
Dans le reste du monde, le nombre de visiteurs venu de Chine a été multiplié par 4. Ils sont près de 8.000 chinois a avoir visité la Tunisie en 2017 soit une hausse de 376,7%.
Dans les pays du Golfe, il y'a une légère hausse vers la destination Tunisie. Idem pour les autres pays africains et le Japon.